Prière pour les matins difficiles

Le 16 février 2021, la Virginie

Pourquoi les matins sont-ils si difficiles ?

Pour certains ce sont les nuits,

Mais pour d’autres ce sont les matins,

Quelquefois, on se réveille avec l’angoisse au ventre sans savoir pourquoi.

Et quelquefois, on sait exactement pourquoi…

Alors la lutte commence ou plutôt l’absence de désir de lutter…

D’une manière ou d’une autre, on sait que ça va faire mal,

On sait que ça va demander un effort

Et des efforts, on en a fait toute notre vie

Alors aujourd’hui, on n’a pas envie de lutter,

On a envie de rester là sans bouger…

Mais notre heure n’est pas encore venue,

L’heure du repos définitif,

Et à vrai, dire si on y pense vraiment,

Si on veut être honnête avec soi-même,

Tout au fond,

On n’est pas prêt non plus pour le repos définitif,

Alors tant pis, on se lève,

Et finalement, c’était ça le plus difficile,

Se lever…

Et dès qu’on s’est levé les gestes du quotidien reprennent le dessus,

Et la machine se remet en marche,

Au fur et à mesure,

Et grince de moins en moins,

Dans ta miséricorde, Seigneur,

Aide nous à pouvoir arriver à toujours faire,

Chaque matin

ce premier geste

ce premier pas

qui nous pousse

hors du nid…

Divorce: le sujet qui fâche

Marc 10: 1-12

Le 8/10 février 2021

Pour être honnête, je dois dire que je traînais plutôt des pieds avant de me mettre à étudier le passage qui ouvre le chapitre 10 et qui a souvent pour titre « Jésus et le divorce » étant donné tous les commentaires, interprétations, opinions qu’il suscite à une époque comme la nôtre où le divorce est devenu monnaie courante non seulement dans la société qui nous entoure mais aussi dans les milieux chrétiens et où la question de quand peut-on ou a-t-on le droit de divorcer comme celle que vont poser les pharisiens à Jésus, est l’objet de débats sans fin …Bref, étant souvent sollicitée moi-même directement ou indirectement là-dessus, je suis consciente des enjeux qu’il peut y avoir derrière l’exposition de ce texte…Mais il faut bien l’étudier…

Le voilà donc :

Jésus, étant parti de là, se rendit dans le territoire de la Judée au delà du Jourdain. La foule s’assembla de nouveau près de lui, et selon sa coutume, il se mit encore à l’enseigner.

Les pharisiens l’abordèrent; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudiée sa femme.

Il leur répondit: Que vous a prescrit Moïse?

Moïse, dirent-ils, a permis d’écrire une lettre de divorce et de répudier.

Et Jésus leur dit: C’est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a donné ce précepte.

Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme;

c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme,et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.

Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus.

Il leur dit: Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard;

et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.

Tout d’abord, le contexte …

Dans les passages précédents, on a un Jésus qui persiste et signe quand il parle des exigences demandées à ceux qui veulent être ses disciples après qu’il leur ait annoncé qu’il serait mis à mort. Le suivre , être l’un de ses disciples dans la réalité concrète dans laquelle ils se trouvent, est difficile et risqué et Jésus s’empresse de les prévenir des dangers auxquels ils s’exposent mais aussi du type d’engagement total qui leur est demandé pour être les personnes conformes à l’idéal qu’il leur présente : il met la barre très haut.

Une question piège

La scène décrite s’ouvre par une question des pharisiens et comme il est arrivé souvent auparavant, la question qu’ils lui posent n’est pas gratuite. L’auteur souligne bien le fait que les pharisiens n’étaient pas vraiment intéressés par si ou non, on pouvait répudier sa femme mais que leur intention était de mettre Jésus dans l’embarras , certainement pas une nouveauté de leur part…

Les pharisiens l’abordèrent; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudier sa femme.

Le fait que les pharisiens lui posent la question, montre que le sujet faisait débat du temps de Jésus mais pourquoi faisait-il débat ? Dans une des études que j’ai lue, il est suggéré qu’une des raisons possibles pour lesquelles ils lui auraient posé la question serait à cause d’Hérode déjà mentionné dans cet évangile, quand l’auteur rapporte l’histoire de la mort de jean Baptise, exécuté car il dénonçait son mariage avec la femme de son frère qu’elle avait divorcé. Le but de la question donc pourrait être de mettre Jésus en difficulté face au pouvoir politique du moment.

(D’une certaine manière, rien n’a changé, les mariages et divorces des grands défraient toujours la chronique… à l’heure qu’il était les partisanstrès chrétiens de Trump qui avait divorcé plus d’une fois, ont passé l’éponge sur ses aventures amoureuses et ses divorces… d’un autre côté Biden, bon catholique lui n’a pas divorcé, mais sa femme elle qui n’était pas catholique quand elle l’a connu avait divorcé… mais comme le mariage protestant n’est pas reconnu par les catholiques, elle a donc pu être mariée par l’église catholique sans problème…Bref…la casuistique fait des miracles)

Mais en dehors de la question politique, le thème de quand on pouvait répudier sa femme était débattu car si pouvoir la répudier était un acquis, celle de savoir pour quelles raisons on pouvait le faire était un sujet de débat… des plus tolérants qui l’autorisait si elle avait brûlé le repas au plus regardants qui ne l’autorisait que si elle était coupable d’impudicité…

( Les documents du Qumran, textes préservés miraculeusement d’une secte juive de l’époque de Jésus, aborde la question du divorce et du remariage et semble les condamnermais étant donné que les documents que l’on a trouvé sont tronqués, les scientifiques qui les examinent ne semblent pas d’accord sur la manière dont ils doivent les interpréter…décidément…)

En tout cas Jésus, selon sa bonne habitude et parce-qu’il était plus malin que les pharisiens qui voulaient le critiquer, leur renvoie leur question : il savait bien qu’ils n’étaient pas du tout intéressés par le désir de faire ce qui était juste, mais de le prendre en défaut.

(Et c’est très souvent le cas quand on discute religion avec des gens qui vous posent des questions sur votre foi, ils ne cherchent pas à savoir, ils veulent seulement vous montrer que ce que vous croyez est ridicule)


Une réponse que l’on n’attendait pas

La réponse de Jésus est a priori étonnante et inattendue, mais comme il l’a fait pour la question sur l’impureté, il engage le débat à un autre niveau, en refusant d’entrer dans la discussion stérile de ce qui est permis ou ce qui n’est pas permis car selon lui, elle est l’expression de « la dureté de leur coeur » ou de leur mauvaise foi.

« Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme;

C’est la première fois dans son enseignement que Jésus s’en réfère à la création, et c’est intéressant de noter qu’il cite ce verset biblique plutôt qu’un autre… pas celui où la femme vient de la côte d’Adam, et que Paul plus tard citera pour insister sur le fait que l’homme a été créé le premier…. mais celui qui explique bien que le projet créateur de Dieu c’est l’existence des deux en même temps, côte à côte, au même niveau sans prééminence de l’un sur l’autre.Il énonce une vérité simple sur le genre humain et sur son identité fondamentale de différenciation, qui pourtant ne les divise pas, mais les unit.

Ce qui est notable aussi est que cette référence soit localisée avant la chute de l’homme dans le récit biblique et de son expulsion du paradis… C’est l’image du couple avant le péché… avant que le coeur des hommes se soit endurci…avant que Moise ne fasse des concessions pour accommoder un homme pêcheur et récalcitrant, incapable de vivre selon le projet de Dieu …

Mais finalement les conclusions qu’il en tire sont aussi surprenantes que catégoriques.

c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme,et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair.

Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

Jésus s’adresse à des hommes, et on a quand même cette remarque étonnante qui va à l’encontre du modèle patriarcal que l’on trouve dans tellement de sociétés où la femme appartient à la tribu de son mari, une fois qu’elle l’épouse (d’où le fait qu’elle prenne autrefois le nom de famille de son mari), ici il dit à l’homme de quitter son père et sa mère.

« les deux deviendront une seule chair »

Est-ce une référence directe à l’acte sexuel ? On voit difficilement comme il pourrait en être autrement…mais pourtant pas de référence en même temps à la pro-création ce qui aurait semblé naturel étant donné que le texte cité est suivi dans la Genèse, du « multipliez-vous » … et en ce sens, il donne toute sa valeur à l’acte sexuel enlevant le caractère impur et pécheur auquel il est lié dans l’esprit de beaucoup et qu’un acte de procréation qui lui serait automatiquement associé rendrait plus acceptable ou plus saint !

( Que les catholiques et autres conservateurs le veuillent ou non, c’est ce qui se cache derrière l’interdiction de la contraception, qui permettrait de dissocier un acte de l’autre)

Et le passage finit par cette condamnation sans ambages de Jésus qui a dû surprendre les disciples ( ah ces chers disciples, on leur doit tellement !) que le texte montre lui demandant des clarifications supplémentaires un peu plus tard

                      Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

La formule est simple, claire et percutante, difficile à contester.

(la seule manière dont on a essayé de la contester pour justifier un divorce, c’est en jouant sur « ce que Dieu a joint, en disant que tel ou tel couple n’avait pas été joint par Dieu, comme quand les catholiques disent que le mariage protestant n’est pas valide…Bref, ya toujours moyen de s’en sortir)

Des éclaircissements décevants

Si on ne nous dit pas expressément quelle a été la réaction des disciples (on la donne dans un autre évangile) leur inquiétude est montrée du fait qu’après avoir quitté la foule ils continuent à l’interroger sur la question comme il est arrivé souvent auparavant quand Jésus fait des déclarations qui leur semblent difficiles à comprendre.

En tout cas, sils s’attendaient à ce que Jésus limite le principe qu’il a établi ou l’atténue, ils auront été déçus car sa réponse ne laisse aucun doute sur l’exigence de ce qu’il a dit : parler du remariage comme un adultère, renforce la condamnation du divorce et le situe clairement cette fois-ci comme une désobéissance flagrante au commandement de la loi mosaïque qui pour le coup le condamne expressément.

Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus.

Il leur dit: Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard;

et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.

(Notons aussi que l’on retrouve la même égalité entre l’homme et la femme qui est mentionnée plus haut sous un mode différent. Alors que Jésus s’adresse à des hommes, il enseigne que le même principe s’applique aux femmes qu’aux hommes ce qui semble étonnant mais peut s’expliquer par le fait que la loi romaine autorisait aux femmes à se séparer de leur mari à l’époque ce qu’avait fait Herodias pour épouser Hérode , son beau-frère)

La réponse d’une certaine manière semble lier le désir de divorcer à celui de s’accoupler avec un autre… ce qui est montré comme étant tout à fait inacceptable…

( il est évident quand on conseille des couples en difficulté que si l’un d’entre eux est tombé amoureux d’un ou d’une autre, c’est très difficile sinon impossible de travailler pour sauver la relation…il n’y a pas de volonté profonde. Il m’a souvent aussi été expliqué quand je vivais en pays musulman que quand les hommes avaient déjà 4 femmes qui était la limite donnée par le Coran et qu’ils voulaient en prendre une cinquième, ils en divorçaient une pour rester dans les règles…le légalisme n’est pas propre au christianisme, ni au judaïsme…l’hypocrisie religieuse et la capacité humaine à faire semblant de respecter les règles pour se donner bonne conscience n’a pas de limite…)

Avant même de discuter quelles sont les applications que l’on peut donner à ce texte et quelles règles ont peut en déduire ( ce que je ne ferai pas) si on lit ce passage dans le contexte de l’évangile de Marc, il n’est pas surprenant. Jésus y est présenté comme quelqu’un qui dénonce les hypocrites religieux avec force mais qui aussi met la barre très haut pour ceux qui veulent le suivre et dans ce sens, son enseignement sur le divorce n’est pas une anomalie, il est cohérent avec le reste.

« Être chrétien »ne voulait rien dire à l’époque, c’est être un bon juif qui était la préoccupation des disciples, et à cette préoccupation Jésus ne répond pas et offre une exigence plus élevée, il montre un idéal qui va au-delà des règles humaines et religieuses convenues. Mais bien entendu, il faut rappeler qu’il n’obligeait personne à le suivre… au contraire, il a quelquefois découragé ceux qui voulaient s’y aventurer. Ce qui fausse la question est qu’ « être chrétien » est devenu une identité culturelle et religieuse un peu floue qui est réclamée par des millions d’êtres humains auxquels sont attachés souvent des privilèges et des droits « au salut ».

Mais voilà on fait quoi maintenant ?

Comme Jésus, n’a pas discuté de cas précis, Paul lui qui est venu après dans les groupes naissants de l’église primitive, a envisagé certaines réponses, sollicité certainement par des cas concrets qui lui étaient présentés mais on ne trouvera jamais le cas particulier (généralement qui est le nôtre et que l’on croit unique) sur lequel on aurait voulu que Jésus se prononce et pour lequel on veut une réponse tranchée.

* * *

Ce qui continue à me plaire dans ce texte de l’évangile de Marc, c’est sa sobriété : il n’en rajoute pas, le rédacteur ne fait pas de commentaires superflus ni ne donne de conseils particuliers. Il laisse les propos de Jésus tels quels sans interférence (et on devrait faire de même…) Jésus, lui nous renvoie à nos questions, nous obligeant à donner nos réponses révélant ainsi nos vraies motivations : pose-t-on cette question parce qu’on veut justifier ce que l’on a envie ou décidé de faire, ou pose-t-on la question pour avoir des arguments pour condamner un tel ou une telle ou encore, est-ce plutôt parce-qu’on est en souffrance et qu’on a vraiment à coeur de savoir comment on doit agir?

(Cependant, les questions qui commencent par « a-t-on le droit de » sont bien souvent suspectes car suivre Jésus a plus à voir à renoncer à ses droits qu’à les exiger, si l’on en croit ses enseignements, et vouloir répondre à une personne qui nous la pose est souvent un piège dans lequel on ferait bien de ne pas se laisser prendre…)

Les Pharisiens ont posé la question pour l’éprouver… et nous pourquoi pose-t-on la question du droit au divorce ? Quel est l’enjeu ?

P.S : Honnêteté oblige : comme je n’ai pas répudié mon mari (pas encore en tout cas…après 50 ans) ce texte ne me remet pas en cause ce qui me permet de l’aborder sans trop d’états d’âme… par contre, quand Jésus dit un peu plus loin dans ce même chapitre de vendre tout ce que l’on a pour donner l’argent aux pauvres, c’est une autre histoire : j’ai besoin de savoir si « tout » veut dire vraiment tout… ma machine à café, mon lave-vaisselle, mon fer à repasser (celui-là je pourrai le donner sans problème car je déteste repasser) mais aussi mamaison … Alors on sait que St François d’Assise, lui il a donné jusqu’à ses propres vêtements…mais bon…là, je ne suis pas du tout à la hauteur…

Quelques uns des articles consultés :

VAAGE, LEIF E. “An Other Home: Discipleship in Mark as Domestic Asceticism.” The Catholic Biblical Quarterly, vol. 71, no. 4, 2009, pp. 741–761. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/43726614.

AHEARNE-KROLL, STEPHEN P. “Audience Inclusion and Exclusion as Rhetorical Technique in the Gospel of Mark.” Journal of Biblical Literature, vol. 129, no. 4, 2010, pp. 717–735. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/25765963.

Holmén, Tom. “DIVORCE IN ‘CD’ 4:20-5:2 AND ‘11QT’ 57:17-18 SOME REMARKS ON THE PERTINENCE OF THE QUESTION.” Revue De Qumrân, vol. 18, no. 3 (71), 1998, pp. 397–408. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/24609126.

Peskowitz, Miriam. “‘Family/Ies’ in Antiquity: Evidence from Tannaitic Literature and Roman Galilean Architecture.” The Jewish Family in Antiquity, edited by Shaye J.D. Cohen, Brown Judaic Studies, Providence, RI, 2020, pp. 9–36. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/j.ctvzgb9cp.5.

Long, Timothy M S. “MARK 10:1-12 AND MARRIAGE, DIVORCE AND REMARRIAGE IN SOUTH AFRICA TODAY.” Neotestamentica, vol. 36, no. 1/2, 2002, pp. 1–19. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/43049106. .

MARRIAGE AND THE ESSENES.” Behind the Essenes: History and Ideology in the Dead Sea Scrolls, by Philip R. Davies, Brown Judaic Studies, Atlanta, Georgia, 2020, pp. 73–86. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/j.ctvzpv5fb.9.

The Polygamy Rules of CD IV:20–V:2 and 11Q19 LVII: 15-19 and Their Sources: Implications for Divorce and Remarriage.” Women in the Bible, Qumran and Early Rabbinic Literature: Their Status and Roles, by Paul Heger, Brill, LEIDEN; BOSTON, 2014, pp. 220–248. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/10.1163/j.ctt1w76vnm.10.

Rubio, Julie Hanlon. “Three-in-One Flesh: A Christian Reappraisal of Divorce in Light of Recent Studies.” Journal of the Society of Christian Ethics, vol. 23, no. 1, 2003, pp. 47–70. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/23561528.

Obscurité et lumière: affaire Duhamel

Le 4 février, 2021, la Virginie,

Ça fait plus de deux semaines, que je pense à faire quelques remarques sur un scandale du côté de l’Atlantique où je ne suis pas…l’affaire Duhamel… mais avec tout ce qui s’est passé au mois de janvier à Washington, les affaires françaises sont passées au deuxième plan…

Inceste, hypocrisie, omerta, excuses et justifications scandaleuses, tout y est dans ce scandale sexuel chez l’élite bien pensante de la gauche qui a toujours toisé de toute la hauteur de ses diplômes, le reste du monde, ceux qui n’ont pas fait leur révolution sexuelle, ceux qui croient en Dieu bien entendu, ces arriérés que l’on tolère d’un sourire méprisant, et tout ce peuple de « sans dents » qui se laisse manipuler si facilement.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un membre révéré pour ne pas dire idolâtré d’une église chrétienne, et la victime n’est pas une femme de moralité douteuse sur laquelle on peut trop facilement rejeter la faute mais celui d’un autre clan avec ces propres codes tout aussi exclusif et tout aussi hypocrite qui au nom de la liberté et la tolérance s’octroie des droits de cuissage pour satisfaire ses désirs, et qui au nom aussi du droit au plaisir, ne voient pas pourquoi ils se refuseraient de se mettre sous la dent un jeune puceau de 13 ans ; on lui rendait service certainement en l’initiant aux plaisirs de la chair…

Tu ne parleras pas, ni toi, ni ceux de ton entourage est le commandement à ne jamais transgresser et tu ne saliras pas la réputation des hommes et des femmes respectables est le second car autrement comment pourrait-on préserver notre statut d’êtres supérieurs et nos privilèges de classe dirigeante…

Tristement troublante aussi, cette histoire de la mère qui fait promettre au fils de ne pas dévoiler l’histoire du beau-père qui l’a violé et que ce n’est qu’une fois qu’elle soit décédée, que la fille Camille Kouchner, sœur jumelle de la victime a finalement le courage de briser le silence en racontant dans un livre la souffrance de son frère dont elle a été témoin et qu’elle regrette aujourd’hui de ne pas avoir défendu…

Pas surprenant vraiment que derrière tout ce beau monde se cache toute cette misère. Hypocrisie religieuse , hypocrisie sociale ou hypocrisie tout court, c’est toujours la même pourriture : sépulcres blanchis disait Jésus de ceux-là, qui en étaient les protagonistes… description toujours aussi appropriée.

Le sieur Duhamel arrivé au sommet de sa carrière, respecté de tous a dû donc démissionner de ses nombreuses hautes fonctions et devient infréquentable…Qui pourra résister aux tribunaux humains… lynchage médiatique diraient certains mais qui ne s’en plaindrait sinon tous ceux qui lui ressemblent trop ?

Pourtant, certainement pas de quoi se réjouirquoique….l’auteur des psaumes lui, il ne s’est jamais excusé de se réjouir de la chute des grands « Frappe-les comme des coupables, ô Dieu! Que leurs desseins amènent leur chute! Précipite-les au milieu de leurs péchés sans nombre! Car ils se révoltent contre toi. Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront… »

Soit !

Mais plutôt que l’humiliation des coupables, c’est toujours la souffrance des victimes qui m’interpelle. Après chaque scandale, je m’étonne du pouvoir destructeur de la sexualité humaine et de sa capacité à faire des ravages irréparables… et je me demande toujours pourquoi les abus sexuels peuvent causer autant de souffrance dans la vie d’un être humain…surtout quand on sait que c’est aussi fréquent.

Miserere Nobis !

Cependant, devant ce mystère d’obscurité, plutôt se rappeler comme dirait Benoît XVI qu’on a celui bien plus fort qui est celui de la lumière : « au fleuve sale du mal [Le Christ crucifié et ressuscité] oppose un fleuve de lumière [ qui ] est présent dans l’histoire »

Et dans ce cas, il faut bien se dire que c’est la lumière qui a finalement prévalu !
o

La neige: poèmes

Le 2 février, 2021, La Virginie

Groundhog day, la chandeleur, la présentation de Jésus au temple : choisissez !

En tout cas, la tempête de neige est venue et comme d’habitude la beauté était au rendez-vous et continue à l’être….mais le froid aussi qui va s’installer pour plusieurs jours doublé d’une bise glaciale qui risque de faire tomber les arbres et qui m’a fouetté en plein visage quand je suis sortie pour remettre du bois dans le caisson…Par contre le ciel est bleu, et fait resplendir la neige d’une luminosité presqu’aveuglante

Rendre grâce que je sois encore debout, que je puisse voir et que j’aie de quoi me réchauffer.

À la recherche d’un poème qui célèbre la beauté de la neige, je ne trouve chez les auteurs classiques que des poèmes qui expriment la tristesse, la désolation et même la mort…Peut-être justement parce que l’on ne vivait pas au chaud comme aujourd’hui, ce n’était pas la beauté que l’on notait d’abord mais le froid qui glaçait les os, la nourriture qui faisait défaut et la labeur accrue de celui qui travaillait à la merci des intempéries…(ou des oiseaux que l’on imaginait en détresse)

Le poème de Guy de Maupassant est un de ceux-là, il est quand même beau…

Nuit de neige

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.

Mais on entend parfois, comme une morne plainte,

Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.

* * *

Plus de chansons dans l’air, sous nos pieds plus de chaumes.

L’hiver s’est abattu sur toute floraison ;

Des arbres dépouillés dressent à l’horizon

Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

* * *

La lune est large et pâle et semble se hâter.

On dirait qu’elle a froid dans le grand ciel austère.

De son morne regard elle parcourt la terre,

Et, voyant tout désert, s’empresse à nous quitter.

* * *

Et froids tombent sur nous les rayons qu’elle darde,

Fantastiques lueurs qu’elle s’en va semant ;

Et la neige s’éclaire au loin, sinistrement,

Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

* * *

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !

Un vent glacé frissonne et court par les allées ;

Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,

Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

* * *

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas

Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;

De leur œil inquiet ils regardent la neige,

 Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.

Guy de Maupassant

Cependant pour finir quand même sur une note plus enjouée, on peut toujours compter sur Jacques Prévert …

Chanson pour les enfants l’hiver

Dans la nuit de l’hiver

galope un grand homme blanc

galope un grand homme blanc

C’est un bonhomme de neige

avec une pipe en bois,

un grand bonhomme de neige

poursuivi par le froid

Il arrive au village

Il arrive au village

voyant de la lumière

le voilà rassuré.

Dans une petite maison

il entre sans frapper

Dans une petite maison

il entre sans frapper

et pour se réchauffer

et pour se réchauffer

s’assoit sur le poêle rouge

et d’un coup disparaît

ne laissant que sa pipe

au milieu d’une flaque d’eau

ne laissant que sa pipe

et puis son vieux chapeau…

Jacques PRÉVERT

Psaume 19: Meditation

Le 30 janvier, 2021, samedi, à la campagne, en Virginie

(Jusqu’à présent, les chutes de neige ont été décevantes : elles ont à peine recouvert le sol mais on nous en prédit une pour ce week-end ! J’espère que l’on pourra admirer le miracle de la transformation d’un paysage austère avec tous ces arbres nus en un monde féerique qu’est celui de la neige…)

En tout cas en ce samedi froid d’hiver, au lieu de me tourner vers les activités humaines qui font les grands titres sur l’Internet, je prends le temps de me souvenir, que les êtres humains qui prennent tant de place sur notre planète, qui s’agitent dans tous les sens pleins de leur importance, ne sont pas les maîtres de l’Univers. Il fonctionne sans eux : il a existé avant qu’ils ne fassent leur apparition et il existera après…à moins qu’ils n’arrivent à le détruire !

Psaume 19 (traduction, bible de Jérusalem)

Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce;

le jour au jour en publie le récit et la nuit à la nuit transmet la connaissance.

Non point récit, non point langage, nulle voix qu’on puisse entendre,

mais pour toute la terre en ressortent les lignes et les mots jusqu’aux limites du monde.

Pas de discours, pas de sermons, pas de commentaires, pas de théories compliquées, pas de compositions littéraires raffinées, qui devant lui ne sauraient être que verbiage…l’existence de l’Univers est suffisant, tout seul pour déclarer la grandeur de Dieu. L’univers existe : réalité en dehors de nous, qui n’a pas besoin de notre affirmation pour tenir en place.

Là-haut, pour le soleil il dressa une tente,

et lui, comme un époux qui sort de son pavillon, se réjouit, vaillant, de courir sa carrière.

A la limite des cieux il a son lever et sa course atteint à l’autre limite, à sa chaleur rien n’est caché.

Ce fameux soleil : objet d’adoration de tellement de cultures, au Japon par exemple, (Amaterasu, une déesse et pas un dieu, intéressant que le soleil soit représenté par une femme) adoré et admiré tellement que tous les rois et les empereurs le jalousent et veulent lui voler un peu de sa gloire. L’image ici est extrêmement vivante et érotique car c’est bien l’image d’un époux satisfait qui sort de sa demeure prêt à affronter le monde auquel l’auteur fait allusion.

Mais le soleil, ici n’est pas une divinité, pas de panthéisme, on rend grâce au Dieu de l’univers, qui a dressé une tente pour le soleil et dont l’existence dépend. On peut admirer le beauté d’un tableau tout en sachant que c’est à un peintre qu’il faut rendre gloire pour l’œuvre magnifique qui s’étale devant nos yeux…

La loi de Yahvé est parfaite, réconfort pour l’âme; le témoignage de Yahvé est véridique, sagesse du simple.

Les préceptes de Yahvé sont droits, joie pour le cœur; le commandement de Yahvé est limpide, lumière des yeux.

La crainte de Yahvé est pure, immuable à jamais; les jugements de Yahvé sont vérité, équitables toujours,

désirables plus que l’or, que l’or le plus fin; ses paroles sont douces plus que le miel, que le suc des rayons.

Aussi ton serviteur s’en pénètre, les observer est grand profit.

Les lois des hommes, les conseils des experts laissent toujours à désirer Combien de fois, on s’exclame que ce n’est pas juste ou que c’est trop compliqué, combien de fois, on est déçu par un verdict ou une opinion, voire un éditorial…

« sagesse du simple » comme elle fait défaut !

« témoignage véridique » absent des sites complotistes

«jugements équitables » ça existe vraiment ?

En tout cas, joie pour le cœur, réconfort pour l’âme, paroles plus douces que le miel, certainement après avoir lu, entendu les cris de haines, les fausses vérités, les jugements à l’emporte pièce qui polluent la toile…

Cure de détox assurée où l’on remplace le venin accumulé de la semaine par l’eau pure et claire des préceptes de Dieu

Mais qui s’avise de ses faux pas? Purifie-moi du mal caché.

Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil, qu’il n’ait sur moi nul empire! Alors je serai irréprochable et pur du grand péché.

Agrée les paroles de ma bouche et le murmure de mon cœur, sans trêve devant toi, Yahvé, mon rocher, mon rédempteur!

Et puis, on n’y échappe pas à l’examen de conscience personnel : il n’y a pas que les autres qui polluent l’atmosphère, c’est nous aussi, aveuglés à nos propres erreurs, qui avons besoin d’être corrigés, tombant trop facilement dans le « je ne suis pas comme les autres » avec nos paroles déplacées, nos indignations quotidiennes…, nous qui prenons de haut tous ceux qui ne partagent pas nos opinions…

* * *

Contemplation, cure de détox, nettoyage à fond, tout ça dans un psaume.

On en a bien besoin à la fin de la semaine, de se ménager un temps de sabbat !

Un nouveau départ?

Le 25 janvier 2020, à la campagne, de retour chez nous…

Un nouveau chapitre pour l’Amérique ?

C’est comme une nouvelle ère, un nouvel an, un moment d’espoir où l’on peut effacer tout et recommencer à 0.

Ça fait plaisir de penser à cela même si l’on sait que ce n’est pas vrai…

Biden n’est pas le messie (et le messie quand il est venu on l’a crucifié)… et puis on ne peut pas effacer tout d’un coup 4 années où la haine et l’incivilité ont eu pignon sur rue… les écuries d’Augias, on ne pourra pas les nettoyer en un seul jour… alors on se prend à regarder derrière soi inquiet que la vague de boue d’hier revienne nous ensevelir…

( et hier dans la litanie de prières offerte par les membres de la congrégation, dans ce culte sur le parking, il était nommé, l’homme à la chevelure orange et remercié pour ses grands services à l’État… je me suis dit à ce moment-là que c’était pas gagné !)

Et on pourrait craindre aussi que les résistants d’hier se lâchent un peu trop et risquent de devenir les vainqueurs arrogants de demain…

On peut quand même être soulagé à l’heure qu’il est…

Par contre, on n’arrive toujours pas à se faire vacciner…

On entend autour de nous des rumeurs de personnes qui ont pu se faire vacciner, mais même si on a envoyé nos coordonnées au centre régional du coin : rien… impossible de trouver des informations pour savoir où l’on peut se le faire inoculer ce fameux vaccin…

Parait-il finalement me dit une amie que les vaccins se font rares dans notre région… mais qu’ils sont distribués dans le comté voisin à plus de 40 km de route… et qu’ aussi dans l’État de l’Alabama, ou de la Caroline du Nord grâce à toutes ces personnes qui ne croient pas au vaccin … il y en a plein ! Eux ils en ont trop !

Dommage de vivre ici dans un lieu où les gens ne sont pas anti-vaccins !

Pendant ce temps-là, j’entends de plus en plus parler de personnes qui l’ont attrapé ce fichu virus même une amie en maison de santé qui avait pourtant déjà eu une première dose : en quarantine, diabétique. atteinte du cancer, je tremble pour elle

Ça me fait penser à l’hécatombe qu’il y a eu dans les populations civiles alors que se profilait la libération après le débarquement : c’est toujours la dernière ligne droite qui est la plus difficile et le dernier assaut qui est le plus meurtrier…

Mais pour ceux qui ne sont pas infectés. la vie suit son cours,

Alors pourquoi ne pas laisser de côté le cynisme, le défaitisme, le pessimisme,

et croire en la possibilité d’un nouveau départ,

une nouvelle aube,

(comme celle de ce matin)

Comme le suggère Nouwen dans ses méditations:

« Comme point de départ, j’ai choisi les mots de Jésus « Ne nous inquiétez pas ». L’inquiétude fait tellement partie de notre vie quotidienne qu’une vie sans préoccupations semble non seulement impossible mais même indésirable. On se dit que ne pas avoir de soucis n’est pas réaliste ou pis encore, dangereux [. . .]

En nous donnant ce conseil radical et chimérique, Jésus ouvre la possibilité d’une vie libre de soucis ou tout peut redevenir nouveau »

Alors rêvons un peu ou mieux encore, croyons !

Et voilà la neige qui se met à tomber…c’est de bonne augure pour la journée de demain !

Inauguration and celebration

19 janvier 2021 banlieue de Washington D.C.

Veille de l’inauguration… c’est une question d’heures pour que l’ancien président perde tous ses pouvoirs…il quittera la Maison Blanche à 7 heures du matin car à midi pile, il ne pourra plus bénéficier de l’avion présidentiel, il faut donc qu’il soit arrivé en Floride avant ça…Il voudrait avoir un défilé militaire à l’aéroport militaire d’où son avion va partir pour son au-revoir aux troupes et parait-il à quelques autres invités…on verra…

La page qui parle des cérémonies religieuses qui vont accompagner l’inauguration du nouveau Président offre un éventail différent de pasteurs, prêtres et même religieuses reflétant les priorités du nouveau gouvernement… lutte contre la pauvreté au lieu de l’avortement entre autres, ( je reconnais quelques noms, de l’aile gauche des évangéliques mais aussi les pasteurs presque traditionnels, j’ai envie de dire des églises noires américaines où la question de la justice a toujours été alliée au message du salut individuel) et on rappelle combien le Président est un catholique « pratiquant, traditionnel » qui va à la messe tous les dimanches mais aussi le jour des fêtes d’obligation…( un concept difficile à expliquer pour des non catholiques) malgré les accusations de communisme qui ont accompagné sa campagne électorale. Est aussi mentionné que la vice-présidente est mariée à un juif et elle qui a été élevée dans l’hindouisme et le Christianisme par une mère indienne, se revendique baptiste..

Difficile donc de dire qu’ils sont tous des suppôts de Satan, ce que pourtant la horde de conseillers religieux du président sortant ne s’empêchera pas de faire, mais pas étonnant non plus car à travers les siècles, hérétiques et contre hérétiques se sont jetés l’appellation à la figure dans leurs batailles de pouvoir sous couvert de préoccupation d’orthodoxie théologique. Surtout qu’en même temps dans les titres du Washington Post, était l’annonce que Biden avait choisi comme un des membres de son cabinet pour la santé, un docteur transgenre…de quoi alimenter les peurs de l’équipe des sortants…

Alors qui sont les vrais chrétiens ? Quels sont ceux qui sont fidèles au message de l’évangile ? Lesquels représentent le mieux Jésus Christ ?

Les partisans de Trump ont cru être ceux-là pendant 4 ans et annoncent l’apocalypse après leur départ et ceux de Biden qui les remplacent aujourd’hui croiront à leur tour l’être aussi pendant les 4 années suivantes…

Mais heureusement, Jésus personne ne peut l’enfermer ni le posséder, il est la lumière qui continue à briller en haut de la montagne, et dont le destin ne dépend pas de l’histoire des puissants qui eux vont et viennent et sont bien incapables d’en protéger la lueur comme voudrait nous le faire croire pourtant toutes ces personnalités religieuses qui gravitent autour d’eux.

Alors, en cette veille d’inauguration où moi et beaucoup d’autres poussons un immense soupir de soulagement, c’est finalement Lui, lumière qui ne s’éteint jamais, que j’ai envie de célébrer demain… un verre de champagne à la main!

Qui n’est pas contre nous…

21 janvier 2021 (banlieue de Washington D.C.)

(Pas de violence à déplorer en ce lendemain d’inauguration du nouveau président…faut dire qu’ils avaient mis le paquet…25.000 troupes …. pour protéger la démocratie…quel paradoxe…je dois avouer que j’en ai marre de voir tous ces drapeaux américains partout et d’entendre tous ces discours patriotiques sur la grandeur des États Unis…j’ai eu ma dose…. De quoi en avoir une indigestion !)

Marc 9 : 38-41

En vrac ?

Quand on aborde les versets suivants, on a vraiment un ensemble de déclarations de la part de Jésus qui donnent l’impression d’avoir été jetées pèle mêle les unes à la suite des autres. Face à cette disparité soit on peut retourner à la critique de Papias sur l’évangile de Marc qui disait que si Marc avait rapporté fidèlement les propos de Pierre sur Jésus, il ne l’avait pas fait d’une manière très ordonnée, soit on peut trouver un agencement subtil de déclarations qui cherchent à renforcer une idée force qui ne serait pas apparente et que les exégètes contemporains auraient récemment découvert.

D’un autre coté, je me rends compte quand j’écris un blog, qu’il faut vraiment faire un effort pour ramener ce qui s’est passé dans une journée sous une même unité, car si on est en chemin, comme l’étaient les disciples, ce qui conduit nos réflexions ce sont les personnes et les événements que l’on rencontre et non pas une idée force que l’on pourrait dérouler du début à la fin sur un thème précis.

On pourrait dire la même chose d’une certaine manière pour les souvenirs qui nous viennent à l’esprit et que l’on sollicite pour écrire : le choix que l’on fait est certainement conduit par des circonstances qui existent hors du texte rédigé. Quand Marc a dû écrire son évangile, il ne l’a pas fait tout d’une traite…et ce qui se passait dans sa vie et celle de la communauté autour de lui, l’a rappelé de ne pas omettre telle ou telle histoire…il y a certainement eu des interruptions dans sa rédaction…on ne peut évidemment que les imaginer.

Jean lui dit: Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas.

 Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi.

Qui n’est pas contre nous est pour nous.

Ici, les circonstances de la déclaration de Jésus est donnée comme étant liée à un événement précis qui suit le fil conducteur de la formation au discipulat des 12 qui ont été choisis : c’est Jean (plutôt que Pierre) qui rapporte à Jésus qu’ils ont rencontré un usurpateur qui utilise « le nom de Jésus » (un label qui ne lui appartient pas) et qu’ils ont jugé de leur devoir de l’en empêcher.

Mon premier réflexe est d’ironiser en pensant à la chasse que l’on fait dans nos pays riches aux produits de contrefaçon pour protéger les grandes marques de luxe. On explique bien comment on peut s’assurer que le nom apposé sur l’objet ou son logo appartient bien à la marque en question. Ayant vécu en Amérique du Sud où beaucoup de pièces de vêtements étaient fabriquées dans des ateliers de fortune par des gens qui étaient mal payés, mais qui une fois arrivés aux États Unis ou en Europe recevaient le label de la marque prestigieuse en question où on ne faisait qu’y mettre une touche ultime, mon attitude a toujours été sceptique quand ces grandes entreprises se plaignaient du manque à gagner à cause de cette concurrence déloyale…

Ici, j’aimerais quand même en savoir plus, concrètement parlant. La question que je me pose est de savoir quelle relation avait ou avait eu avec Jésus cette personne solitaire qui chassait les démons et qui utilisait son nom. Faisait-il partie de ces disciples mentionnés auparavant auxquels il avait donné le pouvoir d’expulser les démons et dont on ne nous donne pas le nombre ni le nom mais qui n’appartenait pas à la garde rapprochée des 12 ? Ou était-il un observateur malin qui ayant vu le pouvoir de Jésus, a utilisé son nom comme une stratégie pour réussir ses expulsions de démon ? Cela voudrait-il dire, comme l’enseignent certains que le fait d’ajouter à la fin d’une prière la formule « au nom de Jésus Christ » sans plus ni moins, mode formule magique on est sûr d’être exaucé ?

L’identité de cette personne ne nous est pas expliquée et comme d’habitude Marc ne nous donne pas les détails que l’on voudrait avoir, pas facile donc de tirer des conclusions. Ce qui compte ici, c’est la réponse que Jésus donne aux disciples qui une fois de plus est l’occasion d’un enseignement et d’un éclaircissement et il faudra donc s’en satisfaire.

Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi.

Jésus ne semble pas du tout concerné par la question de savoir s’il utilise un pouvoir mal acquis. usurpé ou frauduleux pour obtenir des résultats: c’est totalement absent de sa réponse ce qui me fait me rendre compte à quel point on est nous obsédés par les questions de pouvoir et d’autorité.

Ce qui est au centre de sa réponse est toute autre : «  il ne dit pas du mal de moi » Ce n’est même pas la question de savoir s’il croyait ou proclamait que Jésus était le Messie, l’expression négative donne l’impression d’une opinion a minima. Peut-être faut-il se souvenir pour mieux comprendre qu’il y avait des personnes ( les scribes) qu’il a accusé de blasphème parce qu’ils disaient que Jésus chassait les démons grâce à Satan ? Et la phrase suivante suggère-t-elle qu’il y avait tellement de gens qui étaient contre lui qu’il serait suffisant de ne pas l’être pour être acceptable ? Pour ceux qui ont vu Jésus en chair et en os, serait-il qu’il n’y avait pas de terrain neutre, on était pour ou contre lui ?

Qui n’est pas contre nous est pour nous.

La formule frappe très fort quand même et va très loin…

Tellement loin que quand on lit les commentaires sur ce passage, beaucoup s’empressent d’expliquer que cela ne veut pas dire que…. l’on ne peut pas condamner un tel ou un tel dont la théologie est douteuse…

Qui saura toutes les nuances ou toutes les applications pratiques que l’on pourrait donner à cette affirmation ?

Et quiconque vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense

Ce verset qui suit serait-il une application de ce que Jésus vient de dire ? On retrouve le « en mon nom » mais cette fois-ci c’est de quelque chose totalement différent dont il s’agit puisque l’on parle d’un geste de compassion en faveur de ceux qui suivent le Christ, les disciples qui l’entoure et avec lesquels il parle. Pourtant, il y a semble-t-il ce fil conducteur, ce même critère de la reconnaissance de la personne de Jésus, de la reconnaissance de qui il est, de son importance qui justifierait la récompense de ceux qui servent ceux qui le suivent les mettant du bon côté de l’histoire.

Ceux que l’on veut exclure, il y en a toujours…

Le raisonnement des disciples et leurs réactions, une fois de plus révèlent combien on aime faire partie de cliques, combien on a tendance à exclure facilement, combien on aime être les seuls à avoir droit à, surtout quand il s’agit de pouvoir et d’autorité…et une fois de plus aussi Jésus nous oblige à nous remettre en question, et à voir la poutre qu’on a dans l’œil au lieu de la poussière dans celui de l’ autre…

Pas facile d’être un disciple de Jésus hier comme aujourd’hui!

Sabbat au milieu de la tempête

Le 16 janvier

Un sabbat au milieu de la tempête…

La tempête

La tempête continue au fur à mesure que l’on apprend qui a participé à l’assaut du Capitole et que l’on découvre qu’il y avait d’anciens militaires et même des policiers en congé et qu’il y aurait eu des membres du Congrès qui leur auraient facilité la tâche…

Et s’il y avait besoin de prouver que cette foule était sûre de son impunité et convaincue de ses droits, il suffit de voir les centaines de photos qu’ils ont posté sur facebook et les selfies qu’ils se sont pris alors qu’ils forçaient l’entrée du Capitole…et bien entendu, comme ils ne portaient pas de masques, aujourd’hui ils facilitent le travail au FBI…et les arrestations se multiplient.

Si ce n’est pas la preuve que ça nous plaise ou pas qu’il existe ce qu’on appelle le « white privilege » je ne sais pas ce qu’il faudrait de plus pour le démontrer et aussi que Trump soutenait les adeptes des théories néo-nazis, racistes (même si à titre privé il n’était pas raciste parait-il) … Ils savaient qu’il était de leur côté et c’est pour cela qu’ils ont avancé à visage découvert…

Cet acte de sédition, c’est vraiment la réplique aux manifestations de l’été de Black Lives Matter…dont l’élection de Joe Biden représente la victoire. La majorité blanche d’antan a perdu le contrôle du pays ce qui est d’autant plus inquiétant pour les Blancs qui ne sont pas riches, car les riches tirent toujours leur épingle du jeu.

Ils ont eu peur quand ils ont vu ces foules de Noirs et de Blancs manifester cet été et cette élection perdue a confirmé leurs peurs, alors ils ont voulu reprendre littéralement le pouvoir en organisant un coup d’État,car il semble de plus en plus évident que cet assaut était bien organisé.

(Malheureusement les évangéliques qui n’ont jamais voulu reconnaître le problème du racisme systémique dans leurs rangs, se sont laissés prendre dans leur filet, et ceux qui réagissent maintenant et reconnaissent leur tort sont l’objet d’insultes et même de menaces de mort)

A l’heure qu’il est, Washington est devenue une ville militarisée et l’inauguration d’un président qui d’habitude est une grande fête en plein air, sera un événement sous haute surveillance avec des rues barrées, des ponts totalement fermés à la circulation, des barrières partout surveillées par des militaires habillés en tenue de combat, et la maire de Washington demande à la population de rester chez elle et surtout ne pas participer aux festivités…qui ont été réduites au minimum…

(Pire peut-être, on se demande si lundi jour férié en honneur de Martin Luther King, et de sa marche d’un million de personne sur Washington, sa mémoire pourra être célébrée, surtout quand ce jour là un prisonnier noir sera exécuté, l’administration de Trump s’étant empressé dans ses derniers jours d’ordonner de nombreuses exécution de prisonnier dont la peine de mort avait été suspendue par les gouvernements précédents)

Bref quel fin de règne lugubre, on continue à vivre dans l’incertitude … ce n’est que le 20 janvier après que le nouveau président aura prêté serment, qu’il pourra devenir le chef des armées et le pouvoir de l’autre sera fini…à moins qu’on lui redonne son compte twitter et en ce cas,… qui dira ce que la force des mots pourra accomplir…car si on en croit l’apôtre Jaqcues :

« De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt. La langue aussi est un feu; c’est le monde de l’iniquité […] mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c’est un mal qu’on ne peut réprimer; elle est pleine d’un venin mortel. »

Que Dieu nous en épargne !

Le Sabbat

Mais aujourd’hui c’est le sabbat et je ne démords pas du psaume 103…

Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre,
autant l’amour de Dieu dépasse tous ceux qui le révèrent.

Autant l’Orient est loin de l’Occident,
autant il éloigne de nous nos mauvaises actions.

Et, comme un père est plein d’amour pour ses enfants,
l’Éternel est rempli d’amour pour ceux qui le révèrent:

il sait de quelle pâte nous sommes façonnés,
il se rappelle bien que nous sommes poussière.



C’est cette dernière phrase qui me touche, car elle reconnaît notre inconstance, notre difficulté à rester concentré, notre facilité à être inquiet, à être envahi par le doute, à nous laisser emporter par n’importe quel tourbillon…

L’homme… sa vie ressemble à l’herbe,

à une fleur des champs: la voici qui fleurit!

Qu’un vent souffle dessus, la voilà disparue!

D’une manière ou d’un autre on est tous à un degré plus ou moins élevé…. bipolaire…

Aujourd’hui on se sent confiant, sûr de soi, sûr de l’avenir, calme et serein et tout à coup, le lendemain ou quelquefois le soir même, on se remet à douter, à avoir peur, à s’emporter, à se laisser prendre par la colère…

Il suffit d’un rien pour nous déstabiliser

Facilement troublés, déstabilisés…me viennent à l’esprit ces vers de Verlaine :

Et je m’en vais – Au vent mauvais – Qui m’emporte – Deçà, delà, – Pareil à la – Feuille morte.

Au contraire dit le texte

La fermeté, la sécurité, elle est là…

Éternel, ton amour est là depuis toujours et durera toujours pour ceux qui te révèrent.

Ta loyauté demeure à l’égard des enfants de leurs enfants.

(Non seulement pour nous aujourd’hui mais pour la génération suivante …)

A méditer,

A se le répéter,

Tout au long du sabbat

Pour après, dormir en paix.

C’est la pagaille!

Le 11 janvier 2021, la Virginie

J’ai commencé cette semaine qui risque d’être fort agitée, par une méditation, histoire de poser les pieds sur la terre ferme avant de faire face à ce chaos médiatique et politique à ma porte…

D’un côté

Que tout mon être loue l’Eternel,

sans oublier aucun de ses bienfaits.

On oublie, on oublie tellement vite,

Petits et grands bienfaits

Les rayons de soleil inattendus un jour de pluie, le calme soudain au milieu de la tempête, le bouton d’une fleur qui perce la neige, un jour de grand froid

le moment de répit au milieu de la nuit,

le sourire aimable, un jour maussade

Et les grands,

Les vrais miracles

Ceux qui nous ont littéralement sauvés quand on était au bord du précipice,

Ceux qu’on ne peut expliquer par des circonstances fortuites

Ceux pour lesquels on a dit merci promettant de ne jamais oublier

Mais que l’on oublie quand même…

Et de l’autre côté…  juste devant ma porte

Réseaux sociaux muselés…

On vit un véritable tsunami dont on ne sait qui sortira indemne… c’est un tourbillon de dépêches, d’articles d’interview, de menaces, d’expression de colère et d’indignation, de prédictions sur les retombées possibles de la prise d’assaut du Capitole avec des noms d’hommes politiques qui voltigent dans tous les sens…

Ce qui est inquiétant, c’est qu’il y a encore des menaces dans l’air envers le vice-président qui avait jusque là était le soutien indéfectible du président mais qui finalement a fait son devoir le jour de la certification du vote : pendez-le disent certains sur les réseaux sociaux, pour haute trahison…

Ce qui est passionnant c’est de voir que finalement les réseaux sociaux reconnaissent leur responsabilité dans la diffusion des appels à la violence et à la propagation de fausses rumeurs…et tout à coup par décision de ce secteur privé si puissant, le Président et ses acolytes sont privés de leur moyen de communication préféré !

C’est d’autant plus intéressant que le Président a toujours la possibilité de s’adresser directement à ses concitoyens par les méthodes traditionnelles de communication : il peut faire des déclarations à la radio, à la télévision, il peut faire une conférence de presse, personne ne peut l’empêcher de parler, personne ne peut le censurer ni lui enlever son droit de parole….

Ce n’est pas par un arrêté de la cour de Justice, ni du parlement ni de quelque autre autorité politique ou institutionnelle que ce soit mais par la décision du secteur privé des grands patrons des réseaux sociaux.. ces fameux médias que le Président passait son temps à dénigrer mais sans lesquels il ne pouvait exister, ironie suprême…et donc tout Président qu’il soit, il ne les contrôle pas même s’il va essayer de les poursuivre en justice…Sa dépendance était totale…

Pourquoi ont-ils décidé de lui couper le sifflet ? Par sens civique ? pour prévenir des actes de violence par un sursaut de patriotisme et de souci du bien-être social, après avoir accepté au nom de la liberté d’expression de se faire les porte parole, mais surtout les amplificateurs de tous les appels extrémistes possibles inimaginables ?

Ou est-ce parce que les vents ont tourné et que c’est maintenant l’opposition d’hier qui se retrouve au pouvoir et qu’ils veulent ménager les nouveaux patrons du pays ? Leur chiffres d’affaires après tout se comptent en billions sinon en trillions….

Je ne peux qu’imaginer les calculs des hommes et des femmes politiques pour savoir ce qui est le mieux pour leur carrière : continuer à insister qu’il y a eu des fraudes, ou dénoncer le président ou encore plus facile, se taire….On aimerait penser que leurs décision sera dicté par leur conscience et leur intégrité…mais il ne faut pas rêver…

Et les chrétiens pro-Trump ?

Finalement ces fameux chrétiens, évangéliques blancs comment se positionnent-ils, ceux qui ont dit de voter pour Trump sinon ce serait l’apocalypse…

Dimanche, le sermon dans cette petite communauté qui se réunit chacun dans sa voiture m’en a appris long…

N’ayez pas peur était le thème, car effectivement, ceux qui croyaient en la fraude massive dénoncée par Trump et ses acolytes et relayée par ses chrétiens qui avaient tellement prié pour qu’il soit réélu et qui avaient eu des visions qu’il le serait, la défaite n’était pas possible…ils continuaient à croire qu’il y aurait un miracle pour retourner la situation et que le miracle se passerait le 6 janvier mais en guise de miracle, on a eu une émeute….

Alors maintenant que ce gouvernement du mal de l’anti-Christ va prendre le pouvoir, ils ont peur….

Et il fallait les rassurer et leur rappeler que notre foi n’est pas en un président ni un gouvernement ni un pays mais en Jésus-Christ ( tiens, tiens, ils l’avaenit oublié)

J’ai quand même remarqué que personne ne portait plus de casquette ni de masque qui dise Trump 2020 ou qui ait l’emblème du drapeau des sudistes …et je dois avouer que c’était rassurant finalement de voir que, eux qui a priori ont toujours été très sceptiques envers les pouvoirs politiques étaient redevenus eux-mêmes et avaient laissé de coté l’hystérie de la campagne électorale.

Peut-être que le pasteur étant en contact par la radio avec ces programmes chrétiens… qui ont soutenu à fond l’administration Trump était plus inquiet que les autres. Et surtout le fait que le vice-président qui pour eux était le chrétien par excellence celui qui donnait son sceau de validité à un président dépravé ne se soit pas opposé ( il ne le pouvait pas) à la certification du vote… a ajouté à la confusion et au désarroi de cette base évangélique convaincue de son bon droit…

* * *

Bref, c’est quand même passionnant ce que l’on vit… on a l’impression qu’il se passe quelque chose toutes les heures…..! Heureusement malgré tout que j’ai commencé la journée par une méditation pour ne pas m’enliser dans le sable mouvant de l’actualité, je peux toujours y retourner…

Que tout mon être loue l’Eternel,

sans oublier aucun de ses bienfaits.

P.S : Autre remarque  qui révèle le rôle de l’argent et du monde du business dans les élections : un grand nombre de sociétés de grand prestige ont fait savoir qu’elles ne contribueraient plus financièrement à l’élection de sénateurs et de députés qui se sont opposés à la certification du vote électoral ; le pouvoir de l’argent…c’est fou quand on y pense !

(« Big companies pause their political contributions » article du New York Times de ce jour »)