Le non-voyage

Le 13 avril, Bruxelles, 2023

En réalité je n’ai jamais voyagé…ou très peu, dans le sens où les gens l’entendent, c’est à dire dans le sens de loisir…Je vais toujours chez quelqu’un…

Je suis donc à Bruxelles, mais Bruxelles n’est pas un lieu per se que je visite pour voir ses monuments ou ses musées. Je vais rarement aux musées, on n’y trouve que des objets ou des portraits de gens décédés : ce sont les vivants qui m’intéressent, la famille humaine avec tous ses codes, ses communautés, ses rites, cette manière bien particulière de composer avec le monde qui l’entoure.

Je m’étonne toujours des similarités entre tous les membres de la famille humaine ,les différences, je m’y attends : il me semble normal que l’on parle des langues différentes, que l’on s’habille différemment ( même si avec la mondialisation, les vêtements se ressemblent), qu’on n’ ait pas les même fêtes religieuses… Même avec les « orientaux » que le regard traditionnel européen dit énigmatiques et insondables , particulièrement le Japon, ayant de la famille là-bas , j’étais étonnée de trouver des mamans, qui comme partout se préoccupaient pour leurs enfants, des jeunes qui tombaient amoureux, des adultes qui s’accommodaient des règles de la société quand d’autres les contestaient…( On est aveuglé en Europe par le salut incliné qu’utilisent les japonais quand ils se rencontrent car on l’assimile à l’idée « faire des courbettes » qui dénote soumission et servilité, ce qui n’est pas le cas…simplement politesse)

À Bruxelles, ce n’est pas dans le monde des institutions de l’Union Européenne, cette nébuleuse de personnels que je me retrouve, mais de celui de l’enfance et de l’école. Bien évidemment, les origines multiples des enfants et parents que j’y rencontrent sont en grande partie liés à l’existence d’institutions internationales mais ils se ressemblent tous : les parents pressés le matin avec les enfants emmitouflés, leur sac sur le dos, les plus petits quelquefois dans une poussette, tous l’air à moitié réveillés ou endormis après la course contre la montre que sont les matins d’école pour arriver à l’heure…Un au-revoir rapide avec un baiser ou une étreinte pour les plus petits et la joie en général des enfants quand ils retrouvent leur camarades… des parents qui reprennent le pas de course pour retrouver leur lieu de travail… Et puis c’est le même rituel dans le sens inverse le soir après l’école avec les enfants qui se mettent à courir dans tous les sens quand ils sortent et d’autres qui racontent en pleurant les mésaventures de leur journée qu’ils avaient oubliés …. surtout si c’est maman qui vient les chercher…

Dans ces moments là tous les parents et les enfants se ressemblent : ils appartiennent à un même monde et vivent une expérience commune. C’est aussi dans ces moments-là que je me dis que l’entente entre les peuples est possible, non seulement possible mais nécessaire : il ne faut jamais baisser les bras pour que les enfants puissent grandir dans un monde en paix et où ils aient de quoi manger…

Et il y a heureusement encore aujourd’hui des gens qui se démènent pour que ce soit réalité tant au niveau des institutions internationales qu’en dehors d’elles, tant dans les quartiers peuplés des villes que ceux à faible densité des campagnes : ils forment toute une armée invisible de justes qu’il m’étonne aussi de rencontrer de temps en temps et quoiqu’ils soient décriés et souvent mal payés, les enseignants font partie de cette catégorie dont l’importance ne sera jamais assez reconnue…

* * *

Les voyages forment la jeunesse disait-on autre fois… En tout cas, arrivé à un certain âge ou à un âge certain, c’est surtout très fatigant… la preuve, est qu’aujourd’hui, j’ai attrapé la crève….

Vendredis sombres

Le 6 avril 2023, Auvergne,

Demain, vendredi saint : je ne veux même pas y penser,

L’agonie de Jésus devant la douleur anticipée rejoint toutes les agonies de ceux qui attendent avec horreur, une souffrance qu’ils le savent, va être horrible…

( pour la femme tapie dans sa chambre, le retour de l’homme en colère qui la bat, ou pire encore pour l’enfant terrorisé sous ses couvertures, les pas de celui qui vient l’assaillir le soir…)

Moments interminables de cette attente où l’on n’en peut plus, où l’on a l’impression qu’on va éclater et on veut seulement que tout finisse…

***

Jésus, lui, il avait la possibilité de dire non, de refuser…

selon les paroles qui nous ont été rapportées,

mais les autres victimes, elles non,

elles n’ont pas ce choix

elles sont paralysées

clouées

attendant sans espoir

que s’abatte sur eux

le pouvoir implacable du fort sur le faible,

***

C’est peut-être pour ça

que finalement

Jésus

a accepté de ne pas y échapper…

***

vendredis sombres,

pour eux

pour Lui

toujours présent

au milieu d’eux….

Incompréhensible

Lundi 3 avril, Auvergne , 2023

(photo: au petit matin devant chez moi)

( la semaine sainte a commencé : l’église parfois si vide était pleine hier, en ce dimanche des rameaux où un grand nombre de personnessont venues faire bénir des branches de buis que l’on met chez soi, sur un crucifix pour protéger sa maison .. . évidemment ils n’étaient pas tout jeunes…Le prêtre lui, qui savait que c’était là ça leur seul intérêt redoublait d’effort pour essayer de faire comprendre à ceux qui étaient présents, que la semaine Sainte c’était beaucoup plus que de faire bénir des rameaux…au début de la procession, il a été obligé de dire par deux fois à la petite chorale de ne pas entonner le chant d’entrée tant qu’il n’avait pas terminé de lire son explication)

Moi en ces jours,

Je me mets à penser…

que tout le mystère de qui était Jésus, est là :

«  En ce temps là , Jésus se rendit sur la montagne pour prier et il passa toute la nuit à prier Dieu »

dans ces moments où il priait Dieu…

seul à seul, cœur à cœur, éloigné de tous….

Comment communiquait-il avec lui ?Lui était-il difficile de faire silence pour l’écouter ? Devait-il entrer en transe ou en extase comme ses moines orthodoxes qui répétaient une phrase mantra pour faire le vide en eux, ou ses moines bouddhistes qui doivent essayer de se fondre avec le grand un ou le grand tout ou au contraire se détacher de toute réalité ?

Que disait-il ? Qu’entendait-il ? Dieu était-il une voix qui lui parlait dans son for intérieur ou entendaient-il des mots audibles hors de lui ? Était-ce une conversation à bâtons rompus, un dialogue entre amis, ou une session disciple-maître où le disciple demande conseil à son maître et lui fait part de ses frustrations et de ses difficultés ? Que cela signifiait-il qu’il était fils, le bien aimé, comme il a été révélé au moment de son baptême dans ce moment hors de l’ordinaire ?

Le secret de qui est/était Jésus se trouve pourtant là

(Et c’estque quelque dogme que ce soit ne peut entrer : il s’arrête au seuil, incapable d’en rendre compte )

De ces moments là, on n’aura qu’un aperçu : cette supplique adressée la veille de son arrestation où il demande à Dieu que lui soit évitée cette souffrance d’une exécution à mort qu’il savait allait être horrible… mots volés presque, car ils n’étaient pas prononcés à l’intention de ceux qui l’entouraient mais qu’on dû entendre un ou deux de ces disciples entre éveil et somnolence, ce soir là…

Pourtant il ne faudrait pas oublier, cet autre moment où il a délibérément invité trois de ses disciples en haut de la montagne et où son apparition s’est totalement transformée : « Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; ses vêtements devinrent resplendissants…Élie et Moïse leur apparurent, s’entretenant avec eux »

Entre ces deux moments, on se trouve comme tiraillée entre deux extrêmes : il faut faire un grand écart pour les maintenir au même niveau

La passion, arrestation condamnation et exécution de Jésus, a été pour les disciples un moment d’incompréhension totale… après l’expérience vécue en haut de la montagne

L’identité de Jésus, elle se trouve située là suspendue, dans ce déséquilibre, impossible à résorber …

même en cette semaine sainte de l’année 2023, si longtemps après…

Arrivée

Le 28 mars en Auvergne

Silence…

quand je passe la porte le soir pour fermer le volet : je me tiens quelques minutes là sans bouger pour l’écouter,

après le bruit de la nuit à Paris avec les sirènes intermittentes de voitures de police ou de pompiers et les interpellations de passants qui marchent à toute heure dans les rues…

je suis sidérée de n’entendre rien, et ce soir là même pas de chiens qui aboient !

je sors du jardin et regarde de chaque coté de la seule rue principale qui traverse le village : toutes les maisons ont les volets fermés, même pas un filet de lumière, ni le bruit étouffé de voix basses et encore moins d’une télé allumée…

Aucun son ne s’échappe des habitations

Personne dehors,

et dedans ?

Pourtant, ce n’est pas un village fantôme, ni déserté

simplement endormi,

chacun bien tapi en ses soirées encore fraîches…

pourquoi sortir quand on est si bien chez soi !

je suis arrivée dans un autre monde,

après ce long voyage

et maintenant

je respire,

Enfin !

Merci

Photo: les toits de Paris

le 24 mars 2023, Paris

( aujourd’hui c’était calme, en tout cas dans le quartier où on se trouvait)

A la fin d’une journée que peut-on dire sinon merci ?

Merci qu’on est encore en vie,

Merci pour l’accident qui n’a pas eu lieu,

la tragédie qui ne nous a pas surpris

***

Merci pour la tache difficile

finalement accomplie

Merci pour les rencontres fortuites qui nous ont fait sourire,

et celles programmées qui se sont bien déroulées

***

Merci, pour le couvert, le toit, l’hospitalité,

les conversations à bâtons rompus,

la pluie et le soleil

la bonne et la mauvaise humeur

et tant de choses encore

***

et pourquoi ne pas l’avouer,

Merci

que je me retrouve une fois de plus

à Paris !

Incertitudes…

Incertitudes…

mardi 21 mars, 2023, banlieue de la Virginie,

En vrac…

Le froid va et vient…

Hier c’était les Nations Unies à l’école primaire : Soudan, Éthiopie, Égypte, Liban, Pakistan, Japon et la planète foot étaient représentés par les expositions des élèves qui avec l’aide (ou sans) de leurs parents avaient préparé des posters pour le programme de ce soir là…mais il y en avait d’autres qui avaient choisi des animaux, chats, chiens ou d’autres un peu plus exotiques, il y avait même deux têtes enthousiastes qui avaient choisi de présenter …la philosophie ! Ça m’a un peu surpris…mais quand on a 9 ou 10 ans tout semble facile et compréhensible…

Bref, le lendemain matin à l’arrêt du car scolaire, il y avait tout un groupe de parents et d’élèves dont un seul représentait le traditionnel « américain blanc aux yeux clairs » comme dans les films d’antan ….ils apprendront les mêmes histoires, dans la même langue… et devront se plier aux mêmes règles de conduite, affichées un peu partout sur les murs ( le respect)… pour devenir un jour un groupe homogène indifférent aux diverses origines et pratiques religieuses ? Ou un groupe enrichi par son hétérogénéité ? Qui sait ? Qui dira l’importance de ces professeurs si décriés et méprisés aujourd’hui ?

Ça me fait chaud au cœur quand je vois ce mélange multiculturel et multicolore d’enfants qui rient et se bousculent et suis vraiment attristée en pensant à ceux qui voudraient que « chacun reste chez soi » dans un monde insipide , fade et homogène… et carrément horrifiée par cette histoire du « grand remplacement » qui a envahi certains milieux avec sa victimisation de ceux qui voient l’extinction de leur groupe « soit-disant ethniquement pur » comme une catastrophe…au 21ème siècle….ça craint !

Ma contribution au brassage des peuples ? Ces jours -ci c’est de reprendre l’avion pour traverser l’Atlantique et revoir ceux que j’ai quitté à un moment donné, et de le faire en plein milieu d’une grève générale… Qui descend dans la rue quand il y a des grèves ? En général pas la première génération d’émigrés qui essaie plutôt de se tenir à carreau…. C’est plutôt ceux qui sont vraiment intégrés qui le font car il faut savoir que l’on a des droits et oser les demander …

En tout cas, au début de ce voyage, je me retrouve de nouveau dans la case incertitude, ce qui est une des réalités fondamentales de la condition humaine, malgré tous nos efforts pour nous convaincre du contraire …

(La certitude, elle , nous vient d’ailleurs…)

Compassion

le 16 mars, 2023,

( décidément ce mois de mars nous offre des levers de soleil magnifiques: un de plus en ce jour le 17, pour fêter la Saint Patrick!)

j’ai découvert un nouveau mot : Compassion !

Le mot amour avec ses multiples significations

porte à confusion

et le mot charité a mauvaise réputation

quant au mot pitié…

il ne vaut même pas en parler !

***

Compassion il me semble

dénote un sentiment profond

sans connotation religieuse pour le discréditer

une émotion spontanée,

pas calculée, pas forcée

qui nous surprend

au détout du chemin

quand on s’y attend le moins

***

Mais bon, qui sait

le sens des mots va et vient,

et si un jour un homme politique corrompu

a la mauvaise idée de l’utiliser pour être élu

alors, il sera foutu… !

***

En tout cas pour moi qui la pratique,

l’intercession sans compassion,

ai-je réalisé

N’est rien d’autre que vaine répétition

une forme d’hypocrisie

qui ne dit pas son nom…

Du coup, je me dis que …. avant de prier …. ou d’apporter mon offrande à l’autel …je ferais bien de….

Jours décousus

mercredi 15 mars 2023 USA

Jours décousus,

il y a eu dimanche, inattendu

ce lever de soleil spectaculaire

au premier jour du changement d’horaire

à peine le temps de le regarder

et il avait disparu

* * *

la veille il y avait eu

cet épisode horripilant

de la disparition, en un seul clic

de tout un document

dans le trou noir insondable du cyberespace

où flottent irrécupérables

des millions de mots perdus

il y a eu aussi

le retour de l’hiver avec

quelques flocons de neige sur les arbres

au milieu de ce printemps précoce,

fondus aussi vite qu’ils étaient venus..

* * *

Et puis,

il y a eu aussi

cet homme dont le visage s’est décomposé…

avant d’éclater en sanglots

quand on lui a posé une simple question,

sur son enfance perdue

( simplement pour connaître ses antécédents médicaux… mais ce sont tous les maux attachés à la pauvreté qui ont refait surface : travail exténuant dans les champs, faim, morts précoces à la tâche de grands-parents qui l’avaient élevés)

et cette femme

accompagnée d’un enfant adulte

qui grognait plus qu’il ne parlait …

courageuse, digne,

(bien habillée elle, mais peu importe, la souffrance reste la même)

décidée à l’accompagner coûte que coûte

pour qu’il puisse avoir un avenir

malgré tout

( sans compter les alertes inquiétantes que j’ai reçues de proches qui habitent loin )

* * *

Mais il y a eu bien heureusement une fête d’anniversaire

simple et joyeuse,

comme je les aime

dans un cercle familial restreint

un verre de champagne à la main

* * *

Alors, au milieu de tout ça

moi qui essaie de faire des valises

( une seule maintenant étant donné les tarifs des compagnies aériennes)

En m’obligeant à ne pas penser au lendemain

devenu tellement incertain….

Je me prends à fredonner tous les couplets de ce chant :

« tu es là au coeur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre »

Dont la rengaine de l’ultime verset

bien vivant ô Jésus Christ

me permet de ne pas perdre pied…

PS: le texte du chant: https://www.chantonseneglise.fr/voir-texte/862

Confiance

le 8 mars 2023, USA

 

J’émerge…. 

 

Le diagnostic est tombé comme un couperet:  l’annonce d’une maladie chronique (et incurable) apparaît toujours comme une sentence de mort… 

au premier abord…

 et puis on reprend son souffle, 

on sort la tête de l’eau… 

de toutes façons la mort arrive toujours

 en fin de parcours 

et pour nous

le parcours a déjà été long… 

 

 Autour de nous,

 Les cerisiers sont en fleurs , 

(même si on annonce une gelée) 

et la beauté de cette planète

 sans cesse renouvelée

 est gage de Son existence  

et de Sa bienveillance,

 pour chacun de nous 

 

 « Le secours me vient de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre » (ps 121)  

Prière et spectacle

le 1er mars 2023, USA

prière et spectacle

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »

Les photos et aujourd’hui les vidéos de gens qui prient et qui s’attardent sur les visages des fidèles me gênent énormément ( sans parler de ceux qui se donnent carrément en spectacle !) D’abord ils ont l’air débile.. ensuite, ça me semble une invasion de leur vie privée.

Dès que l’on dirige une caméra sur quelqu’un qui prie ça devient un spectacle, celui qui est derrière la caméra et celui qui la visualise, deviennent automatiquement par la nature des choses des spectateurs… qui peuvent imperceptiblement se transformer en voyeurs…

A l’heure qu’il est, la prière des noirs américains et de leur chorales est devenu le spectacle à la mode en Europe ( parait-il qu’il va y avoir une chorale gospel au couronnement du roi d’Angleterre !)…et même au Japon… L’apprécier donne l’illusion aux personnes qui le voient, qu’elles font partie de ces bons blancs qui condamnent le racisme et apprécient la culture afro-américaine…quand ils sont tout à fait à coté de la plaque… si on n’entre pas dans la danse, si on ne participe pas au culte, si on ne voit que l’expression d’une culture et qu’on y trouve uniquement un plaisir esthétique, on est rien d’autre qu’un spectateur friand d’exotisme et de sensations fortes.

(par contre si on chante dans une de ces chorales, il me semble que là on peut difficilement rester en dehors, on est obligé d’entrer dedans)

* * *

La prière n’est pas à voir ,

c’est un territoire sacré entre le je et le Tu

( Ich Und Du Martin Buber)

un lieu d’intimité profonde

( même si le je je peut devenir le nous, d’un peuple uni par la foi)

On ne sait rien de cette relation intime entre père et fils où l’on nous dit uniquement que Jésus s’éloignait pour prier

( sauf au moment de la passion)

Le modèle de la prière,

de celui qui se cache le visage pour prier

qui ne veut pas qu’on le voie

me touche profondément…

* * *

Jésus savait bien que la prière pouvait devenir spectacle comme tout autre geste religieux d’ailleurs, d’où cet avertissement sévère,

« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. »

Aujourd’hui ce n’est pas au coin des rues, c’est devant les caméras ! ( je n’ai jamais vu des selfies où des gens se prenaient en photo pendant qu’ils priaient mais ça ne m’étonnerait pas que ça existe!)

Le carême : un temps choisi où prière et spectacle ne font pas bon ménage

( qu’on se le dise!)