On ne sait plus que dire ni que faire pour arrêter la tuerie
Vous avez dit cessez le feu ?
On n’y croit plus depuis longtemps
***
Quant à moi,
En l’espace d’une dizaine de jours
j’ai franchi un océan , attrapé la crève
Parcouru des centaines de kilomètres
Dormi, mangé, marché
Assisté à des fêtes de famille
et même à un enterrement …
(Avec des vieux bikers en jeans troués et vestes en cuir, venus honorer un des leurs décédé a 90 berges qui n’avait jamais renoncé à monter sur une bécane )
Côtoyé des enfants de toute origine
Et des adultes tout blancs …
Retrouvé mes proches tant semblables que différents
Chacun avec sa culture, ses habitudes de vie, ses espoirs et ses inquiétudes,
Suis restée chez eux le temps de partager un repas ou deux
Une conversation ou deux
Jusqu’au moment où il a fallu refaire la valise et repartir …
Comment ne pas avoir le tournis?
Comment ne pas vaciller?
Me revient à l’esprit ce refrain que l’on faisait chanter aux enfants
En anglais en l’occurrence
“ He’s got the all world in His hands… he’s got you and me in His hands”
Heureusement me dis-je!
Parce-que moi par contre, je ne peux gérer qu’un lieu à la fois
Et encore…
P.S : vendredi 13 juin; je suis arrivée sans problèmes majeurs en Auvergne après avoir passé par Dubline et Paris et emprunté, trains, RER, etc…par contre ma valise elle…est restée en rade…parait -il qu’ils l’ont localisée…
Lui, le monde continue à dériver avec Israël et l’Iran qui s’envoient des missiles… Dieu a-t-il vraiment « the whole world in his hands?”
Il n’y a pas rien de plus traditionnel et de plus américain qu’une cérémonie de remise de diplômes « graduation » particulièrement, celle de fin d’études secondaires, pour montrer ce qui fait de l’Amérique un pays à part; surtout qu’il touche toutes les couches de la société car la grande majorité des enfants scolarisées acquièrent ce diplôme qui a différents niveaux pour inclure le plus grand nombre d’élèves possible.
D’abord, le déroulement lui-même de la cérémonie comprend toujours ces éléments incontournables
– défilé des élèves habillés de la toge noire et du chapeau carré qui viennent prendre place à leur siège dans le grand auditorium au son de la musique de la marche triomphale de Verdi
l’hymne national américain joué et chanté avec toute l’assemblée priée de se mettre debout ( comme au début des matchs de foot…)
Le serment prêté au drapeau américain avec la formule consacrée, la main sur le cœur
Les discours : ils peuvent être nombreux et variés mais au moins toujours celui d’un(e) élève choisi par le groupe qui commence par la mention obligatoire d’une adresse aux « invités d’honneur » mais inclut des tas de remerciements aux parents, aux profs et même à leurs camarades…et puis chaque intervenant allant de sa dose de félicitations aux élèves
La remise du diplôme entre les mains de chaque élève sur le podium après l’appel de son nom
-finalement de nouveau le défilé des étudiants qui sortent par rangées de nouveau au son de la musique de Verdi
La déclaration officielle à la fin, de leur statut de diplômé et le positionnement du cordon de gauche à droite sur leur chapeau et comme dans les vieux films anglais qu’on nous montrait autrefois, les élèves qui le jettent dans les airs pour marquer le coup
( dans cette liste d’incontournables, je me dois de mentionner que dans les écoles et universités mennonites qui promeuvent un christianisme pacifiste, ni l’hymne américain, ni le serment fait au drapeau ne sont inclus étant donné leur message trop nationaliste et militariste; une prière ou une bénédiction sera par contre toujours prononcée)
Mais tout aussi incontournables dans ces cérémonies, sont les cris enthousiastes, les sifflements et les applaudissements de la part de la famille et des amis quand on prononce le nom de l’un des leurs…particulièrement quand il vient recevoir son diplôme sur le podium… C’est un concours à qui criera le plus fort pour manifester son soutien et son admiration envers celui ou celle qui reçoit cet important sésame…
Une fête de l’inclusion et de la diversité?
Et c’est ça qui a rendu cette cérémonie pourtant si américaine , dans cette banlieue de Washington, si particulière car elle était aussi une célébration de la diversité des cultures et de leur apport unique, car les élèves qui recevaient ce précieux sésame portaient des noms qui venaient du monde entier (et que d’ailleurs le lecteur ou la lectrice officiel avait dû pratiquer à bien prononcer pour ne pas les écorcher) et que leurs visages reflétaient…
Plus encore, les étoles dont ils s’étaient parés en plus de celle qui les identifiaient comme bons élèves , portaient quelquefois les couleurs de leur pays d’origine ou de celui de leurs parents; j’en ai reconnu quelques uns …beaucoup d’Amérique latine, quelques éthiopiens et des pays arabes mis en évidence surtout par les filles qui portaient le voile islamique sous le chapeau réglementaire
Ce qui m’a étonné le plus, ce sont les quelques élèves qui sont venus recevoir leur diplôme carrément drapés dans le drapeau de la Palestine sous les applaudissements du public…ce qui s’est fait d’ailleurs sans slogan ni revendication…ce qui était une bonne chose
(j’avais eu l’occasion d’assister à une remise de prix de ce même lycée où une des élèves juives de l’école avait reçu le prix de la paix pour ses activités de promotion du dialogue entre les peuples et les religions…j ai donc pensé à elle a ce moment là … )
Et finalement, comme il arrive souvent, c’était le public qui était le plus intéressant avec des tenues de toute sorte, même des femmes qui arboraient des costumes traditionnels; l’enthousiasme, la joie et la fierté des familles sur leur trente et un , reflétaient surtout l’histoire de migrants première génération qui voient leurs enfants réussir dans un pays où ils sont venus se réfugier et qui leur avait ouvert les portes…
(Évidemment, si j’avais assisté à une cérémonie semblable dans la région rurale de la Virginie où je m’apprête à aller, même si la cérémonie aurait été la même, avec une prière ou une bénédiction en plus, il n’y aurait probablement pas eu de Mohamed et dérivés dans la liste des noms d’élèves …et c’est le drapeau sudiste, symbole de l’ancien état esclavagiste qui aurait été brandi par certains élèves après la cérémonie comme j’ai eu l’occasion de le voir l)
Toujours est-il que, loin des Unes inquiétantes venues de ce pays ces derniers temps et des déclarations et mesures xénophobes du gouvernement actuel et de ses partisans, il existe une autre Amérique : espérons qu’elle pourra résister et qu’elle ne sera pas détruite car c’est celle-là qui en fait la grandeur…
On a envie de retourner sur la tête ce slogan de la dernière campagne électorale américaine en demandant justement que cette grandeur là qu’on est en train de détruire soit restaurée!
C’est incroyable comme je peux me décourager vite….ou peut-être pas exactement ça…à quel point je peux me laisser impressionner et aveugler facilement par les forces du mal et croire en leur pouvoir démesuré contre lequel on pense ne pouvoir rien faire … alors que c’est faux!
Le 22 mai, 2025 Auvergne, lever de soleil du 21 mai
Voilà deux mois que j’ai arrêté de faire cette étude : entre voyage de l’autre côté de l’Atlantique où je m’apprête à retourner d’ailleurs et visiteurs variés qui se sont succédés, je pare au plus urgent et ne peut pas entreprendre quoi que ce soit de longue haleine …
Le monde est sens dessous dessus avec le président des États Unis et on a un nouveau pape…
Sinon tout continue : pas de cessez le feu sur les terres où a vécu Jésus avec le massacre des populations civiles sur la bande de Gaza, la guerre Russie Ukraine, la situation dramatique dans le Soudan et dans le Kivu au Congo
Du côté familial, on continue à vieillir tout doucement, les petits-enfants à grandir vite, mais pas de décès récent à déplorer ni de tragédie, le quotidien est quelquefois facile et d’autres plus difficile à assumer.
Polémique sur l’identité de Jésus..
Jean 7 : 10-24
(rien de nouveau, cette polémique elle dure depuis plus de 2000 ans et elle a commencé dès le début)
La foule et les juifs : Jean 7 : 24
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »
On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »
Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs
Après le refus de Jésus d’accompagner ses frères à la fête, on apprend que finalement il y va lui aussi mais en secret.
On trouve aussi dans ces lignes cette distinction un peu étrange entre la foule et les juifs car la foule en question était bien juive… il faut donc bien comprendre, les autorités juives et non pas attribuer une dimension anti-sémite à ce mot « les juifs » qui viendra plus tard et que beaucoup d’exégètes ont remis dans son contexte ( je l’ai d’ailleurs déjà mentionné, car ça m’interpelait aussi) Que craignait le petit peuple qui lui était divisé sur la personnalité de Jésus sinon que les petits ont toujours peur du pouvoir des grands ?
Rien d’étonnant en tout cas que Jésus ne fasse pas l’unanimité auprès de la foule : s’ils ne l’avaient pas rencontré et entendu eux-mêmes, les rumeurs devaient courir bon train sans avoir besoin du relais des réseaux sociaux…
Au vu et au su de tout le monde
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? » Jésus leur répondit « Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.
La question des juifs me fait sourire tellement elle reflète une attitude courante dans les milieux cléricaux catholiques ou protestants ( qui sont tous diplômés d’une manière ou d’une autre) mais encore plus ou tout autant, dans les milieux des intellectuels français pas nécessairement chrétiens. Quelqu’un qui n’a pas fait d’étude a priori n’est pas crédible…d’où le défilé des experts dans les émissions de télé…
Dans sa réponse, Jésus défend une fois de plus sa légitimité réitérant qu’il a été bien envoyé et qu’il ne cherche pas la renommée sans pour autant donner d’exemple concret ou d’arguments objectifs pour appuyer ses dires. On le croit ou on le croit pas, voilà tout.
Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
Il ajoute pour prouver sa thèse l’accusation classique contre les personnes qui accusent les autres de ne pas parler au nom de Dieu : l’hypocrisie religieuse. De quel droit me jugez-vous, vous qui ne mettez pas en pratique ce que vous enseignez…
La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »
Là on est un peu surpris ( moi, en tout cas) de la réaction de « la foule » qui semble ne pas être au courant des menaces de mort dont il est l’objet ou de ne pas les croire. En tout cas Jésus ne répondra pas spécifiquement à leur question.
La défense de Jésus
Jésus leur répondit : « Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous voilà tous dans l’étonnement.
Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.
Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »
Jésus revient une fois de plus sur un des piliers de la loi de Moise qui est de respecter le sabbat mais en plus, fait cette remarque sur la circoncision qui insinue qu’elle ne viendrait pas de Moïse et donc pas de Dieu lui-même … ce qui a dû surprendre ses interlocuteurs…
Entre dire que la circoncision ne vient pas de Moïse mais des patriarches et son non respect du sabbat, Jésus remet en cause deux fondamentaux de ce que ses contemporains considéraient comme les bases de la judéité : identité ethnique et pratiques. Pourtant, il ne se situe pas en dehors des enseignements de la loi, il argumente au contraire qu’il la poursuit en faisant appel à une loi plus élevée que celles-là : celle de la justice qui est au cœur de la Loi. C’est bien sûr la dénonciation et la condamnation pure et simple du légalisme religieux…
Ce que j’en retiens
Je reconnais mes propres préjugés d’intellectuelle française dans ceux des « juifs »mentionnés ici et qui s’étonnent qu’un homme non instruit puisse connaître « la loi ». Je me souviendrais toujours de mon étonnement quand, en Argentine, un pasteur évangélique qui certainement n’avait pas un bac + 5 ( il n’avait pas de bac du tout) a fait un sermon sur l’échange : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller? Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle.… entre Jésus et Pierre que j’ai trouvé d’une grande profondeur et qui m’a grandement impacté…C’est lui qui a mis en lumière mes préjugés.
Depuis lors, me revient toujours à l’esprit cette exclamation de Jésus « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants » chaque fois que j’entends prêcher des gens qui n’ont pas de formation religieuse, croyant qu’ils peuvent avoir une parole juste de la part de Dieu.
Peut-être la personne la plus étonnante que j’aie rencontrée c’est au Kenya, cette femme analphabète dont la fille m’a dit que sa mère était une prédicatrice . Voulant surtout confronter les théories sur christianisme et colonialisme, je lui ai demandé pourquoi elle avait cru les missionnaires et elle m’a dit tout simplement : quand ils ont parlé de Jésus Christ, on a tout compris, ils ont pas eu besoin de nous expliquer… Jésus était une évidence, voilà tout. Du coup, je ne lui ai rien demandé de plus : on a partagé un repas dans la pièce contiguë où vivait sa fille qui travaillait dans un hôtel et m’avait invitée… ( je ne me souviens plus dans quelle langue elle parlait, swahili ou luo ou une autre langue mais sa fille me traduisait en anglais)
Les disciples n’ont pas tout compris ou tout approuvé mais ils ont malgré tout continué à suivre Jésus… Ils devaient avoir faim et soif de justice…
En tout cas, c’est ce qu’on doit appeler l’intelligence du cœur et qui nous fait tellement défaut !
Malgré toute la pompe et les commentaires plus ou moins oiseux des personnalités de la télévision, fascinés semblent ils par les rites de l’église catholique bien romaine, il y a eu quand même un moment de grâce avec tous ces puissants obligés d’assister à une messe où, c’est le Christ qui est le centre et pas eux…en plus le cardinal qui a fait l’homélie ne s’est pas privé pour critiquer plus ou moins directement les politiques anti-immigrants des chefs d’État qui essayaient de faire bonne figure…
Mais personnellement parlant, tous ces cardinaux en costume rouge, ça me gêne vraiment même si on veut nous convaincre que c’est un symbole d’autre chose que d’une structure religieuse hiérarchisée à outrance, totalement contraire aux enseignements du Christ qu’ils sont censés représenter
On a beau les appeler serviteurs, ce sont des puissants, point barre…
Et surtout maintenant que le conclave est commencé et qu’ils vont voter pour un nouveau pape…
Au milieu de tous les calculs politiques des uns et des autres, on prie et on espère bien sûr, que l’Esprit de Dieu prévaudra
mais il aura du boulot pour se faire entendre…
Bon, il faut reconnaître qu’il en a vu d’autres quand même l’Esprit Saint
et surtout il n’appartient pas à une institution religieuse particulière aussi prestigieuse soit-elle, ou aussi nombreux soit ses adeptes,
Si ceux là réunis en conclave ne veulent pas l’ écouter, Il se manifestera autre part…
Lui, il ( paraît-il que le mot esprit en hébreu est féminin et en grec soit féminin soit neutre) est bien libre de tous ces calculs et considérations…
Féministes ou pas d’ailleurs…
« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va »
dit Jésus à un grand théologien parlant de l’Esprit de Dieu…