20 septembre 2025, Auvergne
Dieu est compréhensible
Ou plutôt il est compréhensible qu’il soit incompréhensible
Et d une certaine manière l’univers aussi est incompréhensible malgré ce que veulent nous faire croire certains scientifiques …. descriptible, certainement mais qui peut comprendre ce que signifie 14 milliards d’années peu ou prou? Qui peut vraiment imaginer un tel chiffre autre que de le penser comme virtuel, irréel, détaché de toute réalité concrète, nous qui avons du mal à nous imaginer exister au-delà de 100 ans?
C’est un peu comme la notion d’éternité que l’on attribuait seulement à Dieu et que l’ on avait peine à concevoir, alors on la rejetait dans le domaine de l’imaginaire religieux superstitieux, a-scientifique ou anti scientifique …Mais maintenant qu’on a découvert qu’on a un univers qui flirte avec l’éternel… on a de quoi remettre en question les certitudes…
Face à ces deux colosses, en tout cas, l’être humain lui, devrait être compréhensible mais pas du tout …justement la notion même d’éternité qui existe en nous, notre sentiment profond d’exister indéfiniment, a de quoi laisser perplexe.
Quand on est en vie, on est habité complètement par une impression qui n’admet d’autre réalité qu’elle -même, celle d’ être là : la conscience d’une fin possible y est totalement absente. Pourtant, on sait très bien qu’on est mortel: il suffit de regarder autour de soi pour le voir sans mentionner notre corps qui lui porte les traces de son usure, jour après jour.
Et puis, il y a aussi notre méchanceté, notre capacité à causer la souffrance d’autrui, ça aussi est incompréhensible : tous les anthropologues et philosophes se sont attelés à la question de l’origine de la violence et du meurtre sans trouver de réponse satisfaisante. Bien sûr tout le monde comprend la question de la survie et quand les ressources matérielles deviennent limitées, on vole, on tue ,on recourt à tous les moyens, pour subvenir à ses besoins autant que à ceux de son groupe: l’égoïsme ça se comprend mais ça n’explique pas la cruauté, la haine, la volonté de dominer, d’écraser les autres, de vouloir tout accaparer, la soif insatiable de la richesse et du pouvoir … Il y a un moment donné où l’on ne peut plus trouver d’excuse aux excès du genre humain, même le besoin de vengeance a ses limites.
L’énigme du mal reste entier, le mal qui existe en nous, celui sur lequel on a prise, celui dont nous sommes les auteurs: rejeter le problème sur un Dieu qui serait cruel ( comme le font beaucoup d’agnostiques ou d’athées qui justifient leur rejet de Dieu sur l’existence du mal) n’ est pas une solution valable, seulement une excuse de plus pour ne pas faire face à nos responsabilités et manquements, nous qui appartenons à la même famille humaine.
Comme toujours pas de réponse scientifique aux questions les plus profondes de notre genre humain…On est obligé d’ en revenir au b-a-ba, aux balbutiements des débuts, : le sacré, le fait religieux.
Chassez le naturel, il revient au galop disait Montaigne …
Pas étonnant donc ce regain du religieux chez la nouvelle génération qui après plus de 20 ou 30 ans de disette, se manifeste à tous les niveaux…
(En tout cas, moi ça me réjouit!)
P.S : ça ne résout pas pour autant l’énigme de l’ humain mais on sait au moins où se tourner pour trouver des réponses, ou même poser les bonnes questions.
Psaume 6
Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées: Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l’as couronné de gloire et de magnificence.…