Des lieux de vie

le 8 février 2024, chez nous, en Virginie

De nouveau, j’apprivoise ce lieu que je n’ai pas occupé depuis presque un an…

Dedans, je retrouve l’âtre avec le poêle à bois contre un mur en briques flanqué d’étagères remplies de livres et de magazines empilés…. Tous à moitié lus ou tout au moins feuilletés…

Dehors, je retrouve l’arbre dénudé que l’on voit au travers de la fenêtre sans même avoir besoin de sortir et les oiseaux qui viennent picorer au milieu des feuilles mortes accumulées depuis l’automne et jamais ramassées…

(J’ai même vu un cardinal, l’emblème de la Virginie, virevolter au fond du jardin)

je recommence à faire des allers et retours avec des brouettées pleines de bûches pour alimenter le feu

(et à réarranger dehors les gros bacs à poubelle qu’il faudra nous-même apporter à la déchetterie…)

mais surtout,

je trie, je jette, j’essaie de me débarrasser du superflu… de tous ces objets accumulés et gardés au cas où…

* * *

Je m’étonne encore de ce besoin que l’on a de ces lieux de vie aménagés à notre image pour nous sentir bien…

je m’étonne de l’attachement que l’on y porte comme s’ils pouvaient emmagasiner notre vécu et le garder intact entre leurs murs …

comme s’ils avaient une âme momifiée, inentamée par le temps ,

mais que notre présence réveille de son engourdissement..

*  *  *

Pourtant,

On nous répète à satiété que nos maisons terrestres ne sont que des lieux de passage et que notre vraie demeure n’est pas ici,

(affirmation réconfortante quand tout s’écroule autour de soi et que la permanence de l’éphémère a un goût tellement amer qu’elle devient cauchemardesque)

mais ça n’empêche que…

le lieu où l’on pose ses valises, importe,

et me voilà donc toute occupée à y refaire mon nid pour m’y réinstaller jusqu’au printemps…

* * *

En réalité entre ces deux lieux ,

l’un concret, palpable mais temporaire, l’autre abstrait, lointain mais éternel

il y en a un autre …

toujours là, toujours en attente…

celui du silence intérieur,

où je peux retrouver calme et sérénité,

lieu privilégié

où le bon Pasteur

m’invite à me reposer..

De l’importance des guérisseurs

le 1er février 2024

Qui dira la douleur et le désespoir d’un parent qui voit son enfant malade ?

(J’ai été rappelé à cette réalité hier quand j’ai vu l’empressement d’un des miens quand son fils a dû être transporté à l’hôpital…même si finalement ce n’était pas si grave)

Je pense à l’affolement mais aussi au coût… ici ou ailleurs ( mais particulièrement ici où les soins médicaux sont à prix d’or voire inaccessibles pour beaucoup)… même si sur le moment on ne veut pas y penser pas… on est prêt à se ruiner pour obtenir le remède, le médecin, l’opération chirurgicale, qui lui sauvera la vie… on se dit que tant pis on verra plus tard…

d’où le pouvoir des charlatans et des guérisseurs qui abondent sur les réseaux sociaux et offrent des cures miracles à tous les maux…

( et bien sûr, ce n’est jamais gratuit)

et finalement

d’où aussi…

me suis-je dit

le pourquoi de la popularité de Jésus en son temps et de la pression de ces foules autour de lui qui ne lui laissaient pas une seule minute de repos…. après que le bouche à oreille ait fait connaître ses pouvoirs de guérisseur …

« Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques; et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au delà du Jourdain. »

Quoi de plus immédiat, de plus vital, de plus universel, encore aujourd’hui que ce besoin de trouver quelqu’un qui puisse nous  guérir de nos nombreuses maladies ?

Ces histoires de miracles de guérison qui ont fait grincer des dents les rationalistes de tout bord, depuis le siècle des lumières, apparaissent sous un autre jour que celui d’un enjeu théologique sur la nature divine de Jésus et dénoncent les théories qui font de la souffrance un bien spirituel désirable… …

Dans la réalité quotidienne, pour le commun des mortels, la maladie n’est pas un bien, mais un mal dont on cherche à se libérer par tous les moyens…

Compassion est le maître mot ici,

celle de Jésus bien sûr,

et si preuve quelconque il y a

c’est que compassion est le maître mot aussi

du Père dont il se revendique être le Fils…

Moving…

le 29 janvier 2024,

Je suis un peu déboussolée

Ce lieu provisoire m’était devenu familier : de l’étrangeté il était passé à la normalité…

En l’espace de quelques semaines, l’inaccoutumé est devenu l’habituel, la nouveauté s’est effacée pour faire place à l’usuel.

je ne suis plus obligée de pauser pour me repérer, je connais les contours de l’espace dans lequel je suis, les distances sont mesurables et mesurées, mon regard ne se heurte plus aux lignes qui délimitent mon champ d’horizon .

Maintenant, il me faut retourner à ce qui était le quotidien, plein à craquer d’un vécu délaissé, d’un passé oublié dans toute sa complexité…

Déménager, emménager, je l’ai fait tellement de fois ; j’en connais les difficultés mais aussi l’opportunité incroyable de se réinventer et de recommencer  !

Mais réemménager ?

Comment retourner sans marcher à reculons, comment revenir sans me réinstaller dans un passé révolu ?

Accompagne mes pas !

* * *

Guide my feet, Lord… avec les paroles

La neige: le rendez-vous manqué

le 17 janvier 2024, La Virginie,

La neige tant attendue est venue pour réjouir les petits et les grands, spécialement les petits quand les écoles sont obligées de fermer…

Par contre les grands ?

Cette fois-ci, moi je ne l’ai pas attendue avec impatience ni reçue avec émerveillement comme les petits quand elle est arrivée au petit matin , étant dans une chambre sans fenêtre, n’étant pas à la campagne et n’ayant pas de poêle à bois auprès duquel pouvoir se réchauffer, sécurité contre les coupures d’électricité …

mais je l’ai reçue comme les grands… surtout parce-que j’appréhendais toutes les complications et dangers que la neige représente étant donné qu’ on devait reprendre la route ( on aurait pu attendre…mais …)

Pour apprécier la neige à sa juste mesure, il faut accepter de s’arrêter…

On a donc repris la route et le paysage était magnifique mais j’étais plus préoccupée par les plaques de verglas qui pouvaient se présenter que par la beauté des arbres croulant sous la neige … même si ce n’était pas moi qui conduisais…

( heureusement, une fois de plus, après un voyage tendu, on est arrivé à bon port…)

Aujourd’hui on a le droit à un soleil éclatant !

La neige avec le ciel bleu et des températures au-dessous de 0, on ne peut pas désirer mieux pour avoir des paysages d’une beauté époustouflante…

* * *

L’être humain et la nature !

Soit on n’en voit pas la beauté, tellement on est concentré sur des tâches humaines qui s’avèrent être d’une importance contestable…

soit…on veut se l’approprier et alors on crée ces lieux de loisirs comme les stations de ski que seuls les nantis peuvent fréquenter tellement les prix sont inabordables pour le commun des mortels…

et peut- être le pire…

quand la neige n’est pas au rendez-vous et refuse de se plier à nos emplois du temps et nos désirs, on invente ces engins gargantuesques, dévoreurs d’eau et d’électricité pour créer de la neige artificielle contribuant entre autre, à ce que la vraie neige, celle-là, disparaisse de plus en plus…de nos montagnes !

* * *

Pauvre planète !

Occupée par des locataires insensés qui en plus s’en croient les propriétaires !

« La terre et ses richesses appartiennent à l’Éternel. ( paraît-il ) L’univers est à lui avec ceux qui l’habitent… C’est lui qui a fondé la terre sur les mers, qui l’a établie fermement au-dessus des cours d’eau » Psaume 24…

Paroles à méditer

Prière et chagrin au féminin

Mercredi 10 janvier 2023, USA

(mais pas chez moi, je n’ai toujours pas retrouvé mes pénates et continue à vivre dans le provisoire)

Réflexions sur l’histoire d’Ana…

Même si d’un certain point de vue, la bible peut-être considérée comme un texte patriarcal ( écrit, lu et commenté par des hommes presque exclusivement, pendant très longtemps..) qui a souvent été utilisé pour soumettre la femme, il y a ici et là, même dans la Torah/ancien testament des textes qui déconstruisent ce schéma…

L’histoire d’Ana me frappe, alors que je la relis ( je cite tout le texte à la fin du blog) …car elle met en exergue la douleur profonde de cette femme et l’intensité de sa prière qui est née de cette douleur, causée par sa condition féminine d’infériorité.

Cette douleur est décrite comme venant de deux sentiments : amertume et humiliation… Son désir d’avoir des enfants n’est pas présenté comme étant son amour pour les enfants, mais parce que sa stérilité, dans une société patriarcale, faisait d’elle une femme méprisée et dédaignée…

Si on lit toute l’histoire, on se rend compte que comme c’est une histoire ancrée dans le réel culturel et historique et pas un traité de philosophie ou de théologie sur les relations hommes et femmes… on ne peut pas pour autant mettre les uns et les autres dans des catégories figées et étanches où les hommes seraient exclusivement méchants et dominateurs et les femmes victimes et ingénues…

On apprend au début de l’histoire, que comme beaucoup d’autres à cette époque, son mari, était polygame… en effet il avait une autre femme qui elle, par contre, lui avait donné beaucoup d’enfants…. et c’est elle qui passait son temps à humilier Ana car elle n’en avait pas !

« Sa rivale lui prodiguait les mortifications, pour la porter à s’irriter de ce que l’Éternel l’avait rendue stérile. »

( avait-il pris une autre femme parce que justement sa première était stérile…certains connaissent l’histoire d’Abraham qui coucha avec sa servante car Sara, sa femme ne pouvant pas enfanter, cette dernière se mit à lui tenir la dragée haute même si elle avait le statut de servante. En tout cas, ayant vécu dans des société polygames.. je peux facilement imaginer le scénario)

Mais ce qui peut paraître surprenant aussi, est qu’il nous est dit que son mari, Elkana l’aimait beaucoup…

«  Le jour où Elkana offrait son sacrifice, il donnait des portions à Peninna, sa femme, et à tous les fils et à toutes les filles qu’il avait d’elle.

 Mais il donnait à Anne une portion double; car il aimait Anne, que l’Éternel avait rendue stérile. »

Il semblerait donc que son autre femme était avant tout « une pondeuse » mais qu’il ne l’aimait pas plus pour autant… ce qu’elle devait savoir…et par conséquent… dans cette rivalité entre épouses, ces enfants étaient sa revanche…

(Rien de nouveau sous le soleil : cette guerre des femmes qui aiment ou veulent le même homme, qu’elle soit livrée entre épouses légitimes ou illégitimes, compagnes ou amantes…)

* * *

Mais revenons-en à Ana…qui prie avec ferveur et intensité pour sa dignité de femme même si la maternité ne devrait pas être le moyen de l’acquérir, diraient les féministes d’aujourd’hui…

La réaction du prophète Élie face à cette femme désespérée est une réaction du coup, tout à fait machiste : il interprète sa manière de prier, expression de ses sentiments intenses comme un signe d’ébriété…

( la folie des femmes a souvent été utilisée comme un argument pour les enfermer et les obliger à rentrer dans les rangs quand leur comportement remettait en cause les normes sociales de la bienséance féminine… on pense à Camille Claudel..)

Ana est une femme que d’autres diraient excessive dans son désir d’enfant mais en tout cas, elle n’a pas de complexe à s’épancher devant Dieu qu’elle croit suffisamment compréhensif pour l’écouter et elle n’a pas peur non plus de se défendre de l’accusation portée contre elle par Élie qui veut la chasser…

« Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent.

Élie reprit la parole, et dit: Va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu lui as adressée! »

La parole d’Élie cette fois-ci n’est plus guidée par ses propres préjugés, elle est parole de Dieu qui ne l’a ni rejetée, ni condamnée pour sa pétition désespérée de femme humiliée…

Peu importe la requête finalement, excessive ou pas, la question n’est pas là, l’histoire d’Ana est pour nous les femmes dont les émotions fortes sont souvent mal vues, une affirmation de la valeur d’une identité dite « féminine » quelle qu’en soit les contours, dévalorisée souvent et moquée tant par les hommes que les femmes…

Merci Ana et merci aussi Élie qui a su recevoir et transmettre le message d’approbation d’Ana

* * *

Voici le texte en entier qui se trouve dans le livre de Samuel :

En ces jours-là, Anne se leva, après qu’ils eurent mangé et bu à Silo. Le prêtre Élie était assis sur son siège, à l’entrée du sanctuaire du Seigneur. Anne, pleine d’amertume, se mit à prier le Seigneur
et pleura abondamment. Elle fit un vœu en disant : « Seigneur de l’univers ! Si tu veux bien regarder l’humiliation de ta servante, te souvenir de moi, ne pas m’oublier, et me donner un fils, je le donnerai au Seigneur pour toute sa vie, et le rasoir ne passera pas sur sa tête. »

    Tandis qu’elle prolongeait sa prière devant le Seigneur, Élie observait sa bouche. Anne parlait dans son cœur :seules ses lèvres remuaient, et l’on n’entendait pas sa voix. Éli pensa qu’elle était ivre et lui dit : « Combien de temps vas-tu rester ivre ? Cuve donc ton vin ! »  Anne répondit : « Non, mon seigneur, je ne suis qu’une femme affligée, je n’ai bu ni vin ni boisson forte ; j’épanche mon âme devant le Seigneur. Ne prends pas ta servante pour une vaurienne : c’est l’excès de mon chagrin et de mon dépit qui m’a fait prier aussi longtemps. »
    Éli lui répondit :
« Va en paix, et que le Dieu d’Israël t’accorde ce que tu lui as demandé. »
  Anne dit alors :« Que ta servante trouve grâce devant toi ! » Elle s’en alla, elle se mit à manger,
et son visage n’était plus le même.[ . . .]


Elcana s’unit à Anne sa femme, et le Seigneur se souvint d’elle.
    Anne conçut et, le temps venu, elle enfanta un fils ; elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire : Dieu exauce) car, disait-elle, « Je l’ai demandé au Seigneur. »

2024: sérénité ou pas?

Le 3 janvier 2024, USA

On est bien en 2024, mais pour une raison ou pour une autre ce changement de date ne me semble pas significatif : peut-être parce qu’on ne change pas de décade…

Beaucoup d’incertitudes au niveau mondial avec les guerres qui continuent, celle de la Russie et de l’ Ukraine qu’on essaie de ne pas oublier, mais qui a été largement supplantée par celle entre le Hamas et Israël dont les palestiniens paient le prix fort… et aux États Unis, le cas Trump et de sa popularité jamais remise en cause, et en réalité renforcée par cette avalanche de procès contre lui à la suite de révélations plus inquiétantes les unes que les autres ne présage rien de bon pour l’avenir de la démocratie aux États Unis…

Si je me mets à penser aux imprévus de l’année dernière, évidemment c’est cette attaque du Hamas qui était totalement inattendue ( surtout par les services secrets d’Israël pourtant considérés comme les plus performants du monde) par contre la riposte démesurée d’Israël, elle, elle était à prévoir…

À coté de cela, malgré les grandes manifestations contre la réforme de la retraite, finalement l’année aura été calme en France … même si on ne peut que déplorer l’attentat terroriste contre l’enseignant d’un lycée à Lille et les nombreux faits divers de meurtres, ordinaires (?)

Quels seront les grands événements en 2024 ?

Évidemment, tout le monde fait des prédictions… mais c’est comme les pronostics pour les courses, il y en aura toujours qui s’avéreront justes étant donné les lois de probabilités plutôt que les soit-disant dons de visionnaire de leurs auteurs…

* * *

En ce qui me concerne, je n’ai aucune idée de ce que seront les grands événements de 2024 et je n’ai aucun désir de le savoir à l’avance…

Les « bonnes surprises » je les recevrais avec joie et gratitude, justement parce qu’elles seront inattendues et donc inespérées…

Et les « mauvaise surprises » ?

je m’accrocherai de toutes mes forces au milieu de la tempête comptant comme toujours sur une force plus grande que la mienne dans les moments difficiles…

mais je ne m’attends pas du tout à garder ma sérénité comme ces statues de bouddha en pierre au visage impassible ou ces images de saintes au sourire béat et aux yeux clairs et lumineux…

De tout cela, j’ai perdu mes illusions depuis longtemps…

j’ai dû vieillir…

Expectatives

le 4 janvier 2024, États Unis

Lecture du jour …

« Nous avons trouvé le Messie… »

dit André à son frère Simon, à propos de Jésus qu’il avait rencontré quelques jours auparavant…

Quelle déclaration !

En ce début d’année, elle résonne comme une annonce bouleversante, réjouissante à souhait !

Nous avons trouvé celui que nous attendions depuis tellement longtemps

celui qui va répondre à nos désirs les plus profonds,

nos désirs de paix, de justice

de voir « les puissants renversés de leur trône,

les riches renvoyés les mains vides

les humbles élevés, les affamés comblés de biens »

comme le dira Marie,

nous l’avons trouvé et nous l’avons suivi…

mais il n’a pas fait ce que nous attendions de lui…

on s’attendait à une prise de pouvoir triomphante, à une victoire éclatante sur ses ennemis

et les nôtres

et au lieu de ça…

il y a eu la crucifixion

et c’est dans le désespoir qu’il a fallu attendre

la résurrection,

un événement lui,

totalement impensable,

inimaginable…

***

En cette nouvelle année ,

saurons-nous attendre

sans perdre espoir ?

La liturgie du nouvel an

le 1er janvier 2024

Voilà,

un autre nouvel an !

Une fois de plus, la fête, les feux d’artifice,

les visages souriants voire hilares des gens enivrés qui se prennent en photo un verre de champagne à la main…

et surtout de ceux qui se pressent autour du reporter de service,

criant à s’époumoner avec l’espoir de se voir, sur les écrans énormes d’images diffusées dans le monde entier

et de jouir ne serait-ce qu’une seconde

d’un moment de célébrité…

Le nouvel an, un rendez-vous planétaire ( enfin presque !) que je ne rate jamais, moi qui n’aime pourtant pas les rituels… religieux ou autres…

Qu’y a-t-il de si fascinant dans ces moments artificiellement créés de faux (re) commencements pour qu’ils suscitent tant d’enthousiasme ?

Recommencer à zéro, effacer le passé, ça fait rêver,

avoir la possibilité de se re-créer de se ré-inventer…

avoir l’opportunité d’être plus que ce que l’on est

de pouvoir enfin réaliser ce désir toujours contrarié

de bonheur et de grandeur mais aussi de bonté

pour lesquels on a été créés..

Au nouvel an, pendant quelques moments d’euphorie partagée, l’être humain re-découvre son potentiel de liberté et de créativité oublié au fil des jours, et qui pourtant lui est offert dans un présent toujours renouvelé.

Bonne année 2024 !

Adieu aux Noëls de Pacotille

Décidément, j’ai du mal avec cette fête surtout que…

Cette année Noël n’est pas Noël ; Comment pourrait- il en être autrement quand la guerre fait rage à Bethléem et dans tous les environs ?

Bethléem, ça vous dit quelque chose ? Le lieu où dit-on Jésus est né, le Prince de la Paix ?

Et la crèche ça vous rappelle des souvenirs d’enfance ? Mais peut-être la voyez-vous aujourd’hui comme la représentation d’une histoire inventée, d un joli conte pour enfants avec son décor féerique et ses santons sculptés que l’on sort une fois par an et que l’on met à côté d’un arbre tout illuminé entouré de beaux cadeaux ?

Pourtant, Bethléem n’est pas un lieu fictif : il existe bel et bien !

On y vit encore aujourd’hui, et en ce moment, on y meurt beaucoup…

Que pensent-ils tous ces gens là bas ?

Je leur laisse la parole

« Et pourtant notre message en ce Noël, proclamé au milieu des ruines, des douleurs et de notre confusion face au mystère de l’humanité qui tue et au mystère de Dieu venu réconcilier cette humanité avec lui, notre message reste celui-ci :Priez et cherchez la vérité en cette Terre sainte. […] Notre message est un message d’espoir fermement ancré dans notre foi en Dieu. Nous, membres de Kairos Palestine, nous continuons d’attendre le moment de la manifestation de Dieu sur notre terre. Il viendra, il nous donnera la paix et la justice.[…] Nous pleurons avec la population de Gaza. Nous essayons de leur annoncer la nouvelle joie de Noël. Nous leur disons : Allumez une bougie à la flamme tremblotante au milieu de vos ruines. Dieu viendra. L’amour et la justice de Dieu l’emporteront sur le mal de l’humanité. »

Le patriarche émérite de Jérusalem, Michel Sabbah

Adieu aux Noëls de pacotille, Bienvenue au Noël de Jésus, porteur de notre foi et notre espérance…

Vous pouvez trouver tout le texte sur ce site : https://www.kairospalestine.ps/

Dans l’attente de la promesse

Le 19 décembre, 2023, la Virginie,

Ces derniers temps, chaque matin,

au-dessus,

tout au dessus

des Unes catastrophiques

de visages grimaçants de colère et de ceux souffrant

de leur fureur meurtrière…

tu nous régales de ces aurores magnifiques…

comme une annonce de temps meilleurs..

* * *

En ces jours de désespoir, et de détresse

là -bas,

urgemment

elle a besoin d’être re-proclamée

cette promesse

sans cesse reportée mais toujours attendue

«  Gloire à Dieu au plus haut des cieux

et Paix sur la terre aux hommes, qu’ il aime…. »

***

Le Sauveur est bien venu,

mais qui l’a vraiment entendu ?

N.B « voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :

Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur »