les lundis maussades

Difficile le lundi,

de regarder le monde en face

Plus facile

de laisser couler le temps qui passe

emmitouflé

comme si de rien n’était

même si l’on sait

qu’il en est tout autrement,

***

« Je ne ne te demande pas de les retirer du monde, dit- il dans sa dernière prière

mais de les garder du mauvais …»

***

Garde nous du mauvais,

quel qu’il soit

alors peut-être même

pourrons-nous affronter cette semaine

avec joie ?

Contre-poison

(photo prise à l’aube du 22 par -16)

le 24 janvier 2025

Impossible de rester calfeutrer chez moi, même quand il fait – 16 dehors …

( ouf ! Aujourd’hui le thermomètre est remonté à -3 et va aller au-dessus de zéro, au cours de la journée…)

Impossible non plus d’ignorer ce qui se passe à la Maison blanche à deux pas ( on est à 283,03 km très exactement, mais c’est pas très loin dans ce pays immense) ! Même si je consulte les journaux étrangers (français en l’occurrence) pour échapper à l’hystérie du moment ils parlent autant du nouveau président sinon plus, et leur commentaires… vaut mieux ne pas en parler

J’ai envie de me boucher les oreilles pour ne pas entendre les déclarations intempestives qui envahissent les médias du monde entier, renforcées par des commentaires scandalisés ou approbateurs qui leur donne encore plus de pouvoir…

Mais évidemment, je ne peux indéfiniment faire semblant qu’il n’existe pas un monde autre que celui des oiseaux et des écureuils qui survivent l’hiver glacial de l’autre côté de ma porte….

Alors, je scrute les textes bibliques pour trouver le contre poison, surtout que les partisans les plus vocaux du nouveau président sont la droite évangélique à laquelle s’est ajoutée maintenant la droite catholique (celle qui n’aime pas le pape François et attend avec impatience qu’il décède… prêts à miser, même s’ils ont des tendances racistes, sur un futur pape africain qui serait plus conservateur)

Bref…

Heureusement, des contre-poisons, il y en a plein, dans ces textes, presque à chaque page !

Je tombe ce matin sur ces quelques lignes qui affirment qu’en Dieu

Bonté et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Ouf !

PS. Cette traduction en français du psaume utilise le mot vérité dans les bibles catholiques et fidélité dans les bibles protestantes (numéroté dans les unes au psaume 85 et dans les autres à 84)…Je lui préfère le mot vérité qui fait contre-poids à tous les mensonges qui sont diffusés à grand renfort de pseudo-preuves encore plus trompeuses….j’ai consulté des traductions en anglais qui disent « righteousness »… mais celle que je préfère est celle en espagnol :

La misericordia y la verdad se encontraron

La justicia y la paz se besaron

la verdad brotará de la tierra

Magnifique !

Naturalisation versus Inauguration

Washington DC (2)

le 21 janvier 2025, la Virginie ( il fait -16 !)

Eh oui,

C’était il y a tout juste une semaine le 15 janvier à Washington, avant cette fameuse inauguration, que j’ai attendu plus d’une heure dans le froid ( -5 ) devant la porte du « district court » (tribunal ) de la ville de Washington pour pouvoir y pénétrer : elle était gardée par un policier ( noir comme la majorité des effectifs de police à Washington ) qui ne laissait les gens entrer qu’au compte-goutte car comme dans les aéroports, on devait passer par un portail de sécurité avec obligation de sortir de ses poches ou de son sac son smartphone, sa montre etc… etc…

Dans la queue qui s’allongeait au fur et à mesure, il y avait des gens de tout âge, y compris des enfants dans des poussettes et des nourrissons dont on voyait à peine la tête sortir du manteau de la personne qui les serrait contre leur poitrine pour les protéger du froid.., les uns étaient venus pour prêter serment, dernière étape de leur naturalisation de citoyen américain, les autres ( comme moi) les accompagnaient dans cette cérémonie solennelle après un parcours du combattant qui avait duré souvent plusieurs années…Mais à la même heure comme devaient entrer aussi des employés du lieu et des jurés de différents procès qui se tenaient dans des salles du même bâtiment..ça n’en finissait pas…

Bref… on a fini par pouvoir y entrer et trouver au 6ème étage la salle réservée pour la cérémonie : elle était tapissée des portraits des juges de la cour suprême avec les sièges du centre numérotés et réservés aux futurs citoyens et sur les côtés, ceux pour leurs amis ou membres de leur famille..

Ils étaient plus d’une centaine ce jour là et leur tenue trahissait quelquefois leur pays d’origine (j’ai vu quelques femmes habillées dans la tenue traditionnelle éthiopienne ) mais si toutes les femmes étaient venus dans leurs plus beaux atours, bien peignées et maquillées pour l’occasion, les hommes eux, étaient plutôt habillés sobrement en complet cravate… une ou deux personnes âgées étaient arrivées en chaise roulante.. Tous, en tout cas avaient l’air inquiet et sérieux : ils n’y croyaient pas encore… surtout avec toutes les consignes données sur l’interdiction de prendre des photos et d’utilisation du portable, leur faisant craindre qu’au dernier moment ils pourraient ne pas avoir le fameux sésame qu’ils attendaient depuis longtemps.

Le maître de cérémonie, personnage affable et haut en couleur a commencé à s’adresser à la foule créant une ambiance rappelant celle des églises afro-américianes avec sa manière d’haranguer la foule pour qu’elle réponde avec enthousiasme aux questions qu’il leur posait, leur faisant répéter plusieurs fois comment souhaiter la bienvenue au juge quand il ferait son entrée dans la salle et qu’ils devraient tous se lever.

( I did not hear you, come on… you can do better than that…now you sound like you mean it …etc…)

Il était conscient de leur nervosité et cherchait à les mettre à l’aise mais je ne suis pas sûre que les personnes présentes pouvaient vraiment apprécier ce qu’il faisait … Il a terminé ses explications sur le déroulement de la cérémonie en leur disant que pour l’instant, ils étaient tous ses frères et sœurs mais qu’après la cérémonie, ils seraient ses frères et sœurs américains…

* * *

Finalement, le juge ( tout blanc lui) est arrivé, l’hymne national a retenti et des discours ont été prononcés : par une invitée du juge, recteur d’une université et le juge lui-même. La teneur de leur discours était le même et contrastait certainement avec la conception française de la citoyenneté : aucune mention de nécessité d’intégration, au contraire, un encouragement à garder leurs coutumes et leurs traditions, considérées comme un enrichissement de la société américaine rendue plus forte par des générations successives d’immigrants qui ont chacune apporté leurs talents et leurs savoir faire pour construire une grande nation. ( tous les deux ont signalé qu’ils étaient issus de l’immigration plus ou moins récente de leurs parents ou grand-parents)

(Pourtant la teneur du serment qu’ils ont dû prononcer, utilise des termes très forts car ils doivent jurer de renoncer à toute allégeance à un autre pays, prince, nation etc.. : I absolutely and entirely renounce and abjure all allegiance and fidelity to any foreign prince, potentate, state, or sovereignty, of whom or which I have heretofore been a subject or citizen…” Pourtant dans les faits la binationalité est reconnue, et on n’exige jamais qu’ils redonnent leur passeport étranger, c’est pourquoi le juge a voulu en tempérer la valeur en précisant qu’il avait été écrit en 1776 quand les États Unis venaient juste d’acquérir leur indépendance de l’Angleterre… )

Avent donc de prêter serment, un des clercs a fait l’appel lisant la longue liste des personnes qui devaient répondre « present » à l’énoncé de leur nom et de leur nationalité d’origine. Selon l’information donnée, il y avait 40 pays représentés, en tête, numériquement parlant, étaient les éthiopiens et en deuxième place les salvadoriens…

( J’ai entendu très peu de pays européens, quelques allemands, un ou deux hollandais, une espagnole, et une française, mais aussi un australien, un chinois et des philippins .)

Toujours est- il qu’après avoir répété les phrases du serment, ils ont devenus officiellement citoyens américains. Ils étaient maintenant soulagés et se sont félicités mutuellement sous les applaudissements du public. Et pour couronner le tout, le maître des cérémonies a annoncé qu’ils avaient le droit maintenant d’utiliser leur smartphone et de faire des photos..pour la remise de leur certificat de nationalité, signé par le président sortant, Biden, avec une lettre de bienvenue…

* * *

Évidemment, à l’extérieur de ce bâtiment, étaient prêts à être installés chaises et barricades pour l’inauguration du nouveau président qui avait promis une déportation massive des immigrants illégaux (11 millions à peu près) … et dont la cérémonie prévue dehors n’avait pas encore été annulée. Mais bien sûr à l’intérieur, tous étaient conscients de cette réalité qui rendait ce moment d’autant plus important pour les participants d’avoir obtenu leur statut de citoyen.

D’ailleurs les orateurs ont y bien fait plus qu’allusion particulièrement l’oratrice qui étant une invitée n’avait pas une obligation de réserve, contrairement au juge qui présidait la cérémonie . Elle ne s’en est d’ailleurs pas privée en faisant l’éloge du président Carter qui venait de mourir centenaire et de ses qualités morales d’intégrité tant dans sa vie privée que politique… soulignant ses initiatives en faveur des citoyens victimes de discrimination, sa promotion avant l’heure des énergies renouvelables, ses actions pour la paix dans le monde ( le traité de paix de 1979 au Moyen Orient) et sa bénévolence envers les pays voisins , en léguant le canal de Panama au gouvernement Panaméen… tout ce que Trump n’est pas et oppose …

Elle a donc encouragé les nouveaux citoyens à utiliser leurs droits et leur pouvoir pour assurer que les valeurs américaines d’égalité, de justice et de liberté pour tous, continuent à perdurer malgré la venue d’un nouveau président autoritaire anti-immigrant et expansionniste, …

Dans cette salle, entre ses murs, à une semaine de l’inauguration, dans cette ville de Washington prête à gérer la logistique énorme et compliquée, c’était l’Amérique rêvée et idéalisée qui était à l’honneur, celle qui a attiré des milliers d’immigrants à travers le monde… celle du poème gravé sur la statue de la liberté à l’entrée de New York :

“Keep, ancient lands, your storied pomp!” cries she

With silent lips « Give me your tired, your poor,
Your huddled masses yearning to breathe free,
The wretched refuse of your teeming shore.
Send these, the homeless, tempest-tost to me,
I lift my lamp beside the golden door!”

* * *

On aurait tort malgré tout de croire que l’Amérique représentée par Donald Trump est une nouveauté : malgré son ADN d’immigrants, elle a connu des époques où la porte a été fermée à double tour pour des groupes entiers de personnes, dont le plus connu est le « Chinese exclusion act » signé en 1882…(et révoqué depuis..)

Bref, il y a plus d’une Amérique, celle rêvée et désirée comme celle haïe et dénigrée ( comme il y a plus d’une France, d’une Colombie, d’un Japon etc.)

mais avant tout, il y a surtout des gens, comme vous et moi…

(certains comme moi, ont un pied ici et un pied là-bas et essaient de jongler avec leurs différentes identités, tout en voulant rester fidèle à leurs valeurs morales fondamentales comme aimer son prochain comme soi-même, par exemple)

Alors, à nous de jouer !

PS : après maintes tentatives, j’ai pu prendre cette photo du cardinal qui vient picorer de l’autre côté de ma fenêtre …pas idéale mais bon

Inauguration: éloge de l’oiseau

le 20 janvier 2025, (-10 dit le thermomètre) , Virginie

Il fait froid…

par la fenêtre je vois,

un cardinal tout rouge sur fond de ciel bleu et branches enneigées qui vient picorer les graines dans la mangeoire suspendue

et en fait tomber la moitié sur le sol gelé

puis surprise !

Un beau pic-vert à tête rouge virevolte et vient s’y alimenter,

mais en quelques secondes, il est reparti….

( impossible de le photographier… même à travers la fenêtre)

Et ensuite, il y a ces tout petits moineaux qui arrivent les uns après les autres…

ils sautillent rapides et agiles

et puis s’envolent en moins de deux…..

ils ont l’air tellement démunis dans ce paysage glacé,

et pourtant totalement indifférents au froid qui règne autour,

tandis que moi,

même emmitouflée de la tête au pied,

je crains de m’y aventurer…

* * *

Le froid

a obligé tous les puissants et multimilliardaires de la terre à se réfugier à l’intérieur en ce jour de l’inauguration de leur héros qui leur promet une prospérité sans limites…

ce froid glacial imprévu , inattendu

les privent d’une cérémonie grandiose avec des défilés en musique au pas cadencé d’hommes et de femmes en uniforme les saluant devant la tribune érigée spécialement pour eux,

et surtout des acclamations d’une foule en liesse affirmant et reconnaissant leur victoire et leur pouvoir démesuré…

Vanitas vanitatum : Vanité des vanités, tout est vanité aurait dit le sage, auteur du livre de l’Ecclésiaste

« Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit, disait aussi un certain Jésus… »

En cette journée solennelle d’inauguration présidentielle

C’est l’oiseau que je salue

C’est lui qui est souverain

Washington DC: centre du pouvoir? (1)

Le 14 janvier, 2025, Washington DC

Plongée de courte durée dans le Washington DC en hiver que je connais,

avec ses trottoirs mal nettoyés, encore recouverts de neige et de plaques de verglas où l’on risque de se casser la figure ( en tout cas moi)

avec ces SDF portant deux ou trois couches de guenilles pour se protéger du froid, déambulant et parlant tout seuls à haute voix,

avec ses restaurants qui ne paient pas de mine mais qui sont fréquentés par quelques connaisseurs, prêts à attendre longtemps pour avoir une place dans leur local très souvent exigu,

et ses maisons collées les unes aux autres avec leurs poubelles débordantes dans les arrière-cours avant le passage des bennes de ramassage (et à moitié renversées après)

Et puis des tas de gens qui marchent d’un pas pressé dans la rue, l’air décidé, s’acheminant vers leurs lieux de travail…

Centre névralgique du pouvoir, où se joue l’avenir d’un pays immense mais aussi d’une grande partie du monde ?

Pouvoir démesuré, tentaculaire, gigantesque, menaçant surtout, semble-t-il à la veille de l’inauguration d’un président qui parle haut et fort, proférant des menaces envers quiconque ose lui tenir tête… 

Et puis quand on regarde les chiffres de l’argent dépensé pour obtenir les faveurs et le vote de tel ou telle élue et toute l’armée du personnel déployé par les différents lobbys qui circule dans les halls du pouvoir, ça donne le tournis…https://www.statista.com/topics/11840/lobbying-in-the-us/

(Pourtant, à part le quartier où se trouvent les grands monuments iconiques de la ville, dans les quartiers populaires, rien que des gens ordinaires qui s’affairent à leurs tâches quotidiennes …)

Comment se peut-il que si peu de personnes peuvent avoir tant d’argent et tant de pouvoir ? Ce n’est pas normal, ou plutôt c’est foncièrement injuste  et dangereux: personne ne pourra jamais me convaincre du contraire, sur quelque base que ce soit, surtout pas sur une lecture manipulatrice des écritures bibliques qui sont la base de la foi que je professe.

C’est pour ça que ça fait du bien d’entendre dans ces écritures mêmes la remise en cause constante du pouvoir des puissants et le rappel que ce ne sont pas eux qui détiennent les rennes du pouvoir : cette réaffirmation sur le ton de la moquerie souligne une vérité qui est occultée par les discours musclés, les cérémonies pompeuses, les fêtes de sons et lumières fastueuses qui maintiennent leur audience dans une fascination aveugle et enivrante de leur pouvoir maléfique.

 De leur bouche ils font jaillir l’injure,

leurs paroles sont des épées.

Ils disent: «Qui est-ce qui entend?»

Mais toi, Éternel, tu te ris d’eux,

tu te moques de toutes les nations.

Toi qui es ma force, c’est en toi que j’espère,

(psaume 59 8-11)

Le temps qui passe

le 6/10 janvier 2025, la Virginie, USA

( l’illustration est une oeuvre de Salvador Dali)

on vit dans le carcan du temps quelque soit la mesure qu’on lui donne,

le rythme des saisons,

les levers et les couchers de soleil

l’horloge qui sonne les heures

le calendrier accroché au mur

la montre, le portable,

il y a une et mille manière de le faire…

mais on ne vit jamais hors du temps comme on le prétend souvent : il finit toujours par nous rattraper et nous rappeler à l’ordre.

Le présent est le seul temps que l’on puisse appréhender vraiment, c’est pour ça qu’il apparaît tout puissant : le passé n’est qu’un présent qui passe mystérieusement du réel à l’irréel et pourtant ne s’efface pas. Dans notre mémoire il se fraie un chemin, s’installe et continue à exister autrement, transformé par un présent sans cesse renouvelé.

Et l’avenir ? Inaccessible !

Et puis un jour, le présent s’arrête… et il ne reste que le passé…

Que devient-il ce passé, notre passé quand notre montre s’arrête

La mort efface-t-elle définitivement toute trace de notre existence ?

(Avant c’était les photos qui restaient ou les écrits mais aujourd’hui, avec ces ordinateurs gigantesques à la mémoire démesurée qui peuplent notre univers, ce qui a été enregistré et filmé à notre insu (ou pas) atteste de notre vie sur terre… et ne pourra jamais être effacé ? )

Qu’est-ce que l’être humain, cette étrange créature qui vit sur terre dans le temps mais dont la mémoire lui permet de le transcender, et qui maintenant semble pouvoir continuer à exister virtuellement dans la mémoire d’un cerveau géant artificiel, froid et désincarné qu’il a lui-même inventé ?

( rien que d’y penser ça fait froid dans le dos !)

Notre condition humaine est encastrée dans le temps dont on ne sait d’où il vient, où il commence ni où il finit… ou comment

Présent, Passé, immortalité,

On vit suspendu,

Misère et grandeur aurait dit Blaise Pascal qui maniait avec génie la contradiction inhérente à la condition humaine

« Quelle chimère est‑ce donc que l’homme, quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige, juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d’incertitude et d’erreur, gloire et rebut de l’univers ! »

Bref…

Mais mieux vaut peut-être en ce début d’année terminer par cette pensée consolatrice, qu’aurait approuvé le croyant qu’était Blaise Pascal (extraite du livre biblique de l’Ecclésiaste )

«  Il (Dieu) fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin. » 3:11

Autant alors arrêter de se casser les méninges et admirer le paysage enneigé du présent : demain la neige sera fondue, il sera trop tard…

Épiphanie: la neige est arrivée!

Le 6 janvier 2025,

Fête des rois, dit le calendrier liturgique ou plutôt Épiphanie

(Même si c’est hier, dimanche qu’elle a été célébrée, en commémoration de l’arrivée des rois mages, qui n’étaient ni rois ni au nombre de trois, dans le récit biblique, seulement des sages qui venaient d’Orient…)

Célébrée à grand renforts de défilés en Flandres et ailleurs, semble-t-il

et toujours avec des galettes chez les boulangers en France,

(tout ce qui reste de cette arrivée des mages)

Par contre ici rien du tout …!

En fait… pas rien du tout,

la neige est arrivée

12 cm au moins

De quoi aussi faire la fête !

NB : Épiphanie est un mot grec qui signifie révélation, leur venue symbolise le jour où Jésus a été révélé aux peuples qui n’étaient pas juifs et donc qu’il est le sauveur du monde… on en a donc rajouté en leur donnant des noms et en les faisant les représentants d’autres continents… Bref, le texte biblique ..https://www.aelf.org/bible/Mt/2

le nouvel an: c’est magique!

le 1er janvier 2025, États Unis

C’est magique quand même…. cette fête du nouvel an…

et maintenant grâce aux médias tant décriés, on peut faire le tour de la planète et voir les célébrations dans le monde entier : un moment de fraternité artificiel peut-être, éphémère certainement, mais que je ne veux jamais rater…

(Et comme c’est une fête bien païenne, on peut en profiter sans arrière pensée ni hypocrisie, sans avoir à entendre ces groupes de chrétiens mauvais coucheurs qui à Noël se plaignent qu’on leur a volé leur fête à eux, ce qui ne les empêche pas de contribuer à la folie consumériste de la saison…)

Cette fois-ci, ce n’est pourtant pas la chance de recommencer à zéro qui me réjouis mais d’être arrivée au bout d’une année 2024 qui s’annonçait pleine d’embûches et pas du tout gagnée d’avance

( avec comme bonus qu’aucun de mes proches ne disparaisse ou ne se perde…)

je m’étonne, émerveillée, de pouvoir franchir saine et sauve, le seuil de l’année 2025,

C’est magique, quand même, d’être encore en vie !

Merci !

N.B. la photo prise ce matin à l’aube montre le drapeau américain en berne pour marquer la mort de l’ancien président Jimmy Carter à l’âge de 100 ans… J’en suis pas encore là et peut-être n’y arriverais-je jamais…mais peu importe , aujourd’hui, je suis encore en vie!

Dernier lever de soleil

le 31décembre 2024, USA

Tout au long de l’année

chaque matin, le soleil s’est levé,

chaque soir, le soleil s’est couché

et nous voilà arrivés

nous

ces mortels titubants et vacillants

à l’aube d’une nouvelle année

* * *

Me viennent alors à l’esprit les paroles de cet hymne

“Grande est ta fidélité [. . .]

Été, hiver, printemps et temps de moisson,

Soleil, lune, étoiles dans leur course céleste

Se joignent à la nature en témoignant

De Ta grande fidélité, grâce et compassion.

( Thomas O Chilsom 1923 en anglais : Great is Thy Faithfulness, traduction approximative)