Supplique

La photo est le lever de soleil dans Los Llanos en Colombie

Le 24 juillet, 2025

Alors que la famine commence à décimer femmes et enfants dans la bande de Gaza, un territoire en ruine détruit à plus de 90%  par des bombardements incessants, sans qu’un accord de cessez-le-feu ne se profile à l’horizon … que les grandes puissances continuent à alimenter en armes … ( les armes elles, elles n’ont pas besoin d’un couloir de sécurité pour atteindre la population, contrairement à la nourriture, elles ne ratent pas leurs cibles)

Alors que … le m’as-tu – vu de la Maison Blanche continue à se vanter sans vergogne de ses exploits imaginés pour certains, mais malheureusement bien trop réels pour d’autres,  comme celui des rafles massives chez des centaines de milliers de personnes par des hommes masqués, qui les traînent hors de chez eux ou de leurs lieux de travail et les conduisent  dans des centre de détention indignes, enchainés comme des bêtes sauvages … sous les applaudissements d’hommes et femmes politiques corrompus et serviles…

Comment peut-on nous vivre par ces temps où tous nos rêves d’un monde plus juste et pacifié disparaît devant nos yeux, jour après jour? Comment ne pas perdre espoir?

(Disparaît ou semble disparaître… car la lutte de ceux qui résistent et s’opposent aux forces des ténèbres, ne sont malheureusement pas les sujets préférés des médias: tous les algorithmes des grandes sociétés qui les régissent sont programmés pour privilégier les informations les plus inquiétantes, les plus outrancières et les plus tragiques ; la pratique du bien ne fait pas recette…)

Toujours est-il que dans mes lectures du jour, j’ai trouvé cette supplique qui exprime bien ce que je ressens dans le psaume 140 dont j’ai modifié les pronoms et le nombre ( du je au nous, du singulier au pluriel) pour en faire une prière communale

Délivre-nous, Éternel , des hommes méchants , contre les hommes violents, défends-nous

contre ceux qui préméditent le mal et sont toujours prêts à faire la guerre ,

On a vraiment besoin d’être délivré / je m’étonne de ce pouvoir de cette emprise qu’ils peuvent avoir

Ils aiguisent leur langue comme un serpent ils ont sous leur lèvres un venin d’aspic. Pause

Garde-nous Éternel de la main des impies, contre les hommes violents défends nous contre ceux qui méditent notre chute,

les arrogants nous ont tendu des pièges ; sur notre passage ils ont mis un filet, ils ont dressé contre nous des embûches. Pause

Je dis à l’Eternel  : « Mon Dieu, c’est toi ! » Éternel , entends le cri de notre prière (. . .)

N’accomplis pas, Éternel le désir des méchants , ne permets pas que leurs intrigues réussissent de peur qu’ils s’en glorifient!

(. . .)

Aparté

C’est surtout ça que je ne peux pas supporter, c’est qu’ils réussissent … quand ils obtiennent ce qu’ils veulent…quand les gens votent pour eux, quand ils sont élus ou réélus ; J’aime les films hollywoodiens où les bons finissent par gagner et les méchants perdent et leurs stratagèmes sont déjoués…pas les films européens plus réalistes ou pessimistes où c’est souvent le contraire

 L’homme dont la langue est fausse ne tiendra pas sur la terre : le violent,  le malheur l’entraîne à sa perte

Je le sais, le Seigneur rendra justice au malheureux, il fera droit au pauvre.

Oui, les justes rendront grâce à ton nom, les hommes droits siégeront en ta présence. 

Aparté

C’est cela qui m’encourage, ce rappel que contrairement à ce que disent ces faux prédicateurs qui sont des faux prophètes, Dieu n’est pas du côté des riches et des puissants, il fera justice… mais quand?

Moralité : je peux continuer à admirer les levers et les couchers de soleil, et la beauté de cette planète qu’Il a créé, avec confiance et reconnaissance

Jésus défenseur des femmes tondues

Le 22 juillet 2025

https://actu.fr/centre-val-de-loire/nogent-le-rotrou_28280/histoire-tondues-nogent-rotrou_15856449.html

Jean 8 : 1-11

Introduction

Maintenant on en arrive à l’une des anecdotes les plus sympas et les plus agréables à lire et à commenter de l’évangile de Jean, le pardon de Jésus à la femme adultère … après avoir quand même pas mal galéré avec le «  manger ma chair et boire mon sang », ça fait plaisir de se retrouver face à cette histoire…

Sauf que … ( il y a toujours un mais) l’histoire de cette histoire est… toute une histoire !

Si je comprends bien, le problème est que l’on ne trouve pas cette anecdote (le mot est péricope pour les initiés) dans les manuscrits les plus anciens de cet évangile et qu’il fait son apparition quelque temps plus tard dans différents écrits mais avec beaucoup de variations… tant et si bien qu’on ne sait pas qui ni comment ni quand il aurait été  « rajouté » et finalement inclus dans le texte officiel canonique de l’évangile…

Alors évidemment, les théories vont bon train et les hypothèses que personne ne peut complètement prouver ou réfuter ont été émises et discutées …mais dans tout cela, ce qui est rassurant c’est que les spécialistes aujourd’hui ne remettent pas en cause l’historicité ou l’authenticité de l’épisode et le fait qu’il remonte à Jésus … (ouf) mais sur comment et pourquoi il a atterri à cet endroit de l’évangile de Jean…ça c’est une autre histoire et un autre débat…

( Beaucoup considèrent que l’hésitation d’inclure cet épisode est qu’étant donné le caractère scandaleux de l’histoire, il aurait été omis par des copistes soucieux de la bonne morale et réintégré plus tard… je dois avouer que j’aime bien cette hypothèse)

Pour moi la question est plus simple : si vraiment cet épisode ne remonte pas au Jésus de Nazareth, pourquoi dans un évangile qui cherche à prouver que Jésus est l’envoyé de Dieu, « le Fils » du Père, inclure ou pire inventer un épisode aussi scandaleux qui au contraire le discréditerait ?

Moi je vote donc pour son authenticité…peut-être aussi parce que je suis une femme et que ce texte me tient d’autant plus à coeur…

( cet article fait un résumé des études sur la question et croit en son authenticité…The Story of Jesus and the Adulteress (John 7,53-8,11) Reconsidered John PaulBiblicaVol.No. 2 (1991)pp. 182-191 (10 pages) Published By: Peeters Publishers j’en cite d’autres à la fin…en anglais, désolée) )

L’épisode en question…

Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers.

Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,

et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »

Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

Comme toujours dans les évangiles, comme ce ne sont pas des reportages mais des témoignages, les détails de lieu et de temps qui nous sont donnés sont succincts et sont ceux d’une personne qui aurait assisté à la scène où l’aurait entendu rapportée et pour qui ce genre d’information serait secondaire.

( dans le temple, où exactement ? Comme il s’agit d’une foule ça ne peut pas être n’importe où et y aurait-il eu des femmes présentes…mais pas plus de précision étant donné peut-être que les auditeurs juifs sauraient naturellement où ça pourrait se dérouler et pour les autres, ce ne serait pas aussi important)

En tout cas cette scène d’une femme que des hommes exhibent et installent au milieu de la foule, ça me fait froid dans le dos ...je ne peux qu’imaginer sa terreur, sa honte … on ne dit rien d’elle… mais je sais malheureusement que des scènes semblables continuent à se dérouler encore aujourd’hui…

et en France, de telles scènes ne sont pas non plus si lointaines… elles me rappellent ces images que l’on peut voir encore de la libération en 1945, de ces femmes tondues accusées d’avoir couché avec des soldats allemands et que l’on traînait devant la foule qui leur crachait dessus, les insultait etc… ou les tondait en public… leurs regards de bêtes traquées sont imprimées dans ma mémoire.. D’où l’illustration en haut de la page…

La réaction de Jésus est étonnante et je ne peux m’empêcher de noter l’intelligence de son silence et du fait qu’en baissant la tête et en écrivant sur le sol, il oblige tous ceux présents , la foule autant que les accusateurs, à faire une pause de réflexion … Certainement, cela fait baisser le tempo du moment où l’enseignement de Jésus est interrompu brutalement par l’ irruption d’hommes excités tout contents d’avoir surpris une femme commettre un adultère et impatients d’entendre sa réponse..

( un article très intéressant a été écrit sur la réaction de Jésus et son caractère approprié)

En tout cas le manque de détails sur la femme et les circonstances même de ce flagrant délit ( où ? avec qui ? l’homme étant absent bien sûr…) montre que la scène ne tourne pas autour de son sort, qu’elle importe peu, mais qu’elle est l’occasion de tendre un piège à Jésus et de le discréditer : rien de plus, ni rien de moins.

Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »

Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.

De toute évidence, ils sont déçus que Jésus ne réponde pas et qu’il n’entre pas dans leur jeu, ils insistent donc… alors, il prononce cette phrase qui deviendra célèbre car elle dévoile que derrière toute condamnation il y a de la part de celui qui condamne, l’implication que lui n’a rien à se reprocher, surtout que dans ce cas c’est un adultère que ces hommes lui reprochent d’avoir commis sauf que …. si l’on en croit Jésus qui met toujours la barre très haut…

« Mais moi je vous dis: Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur »

Donc…. Lequel de ces hommes serait-il vraiment sans péché…. ???

Pourtant Jésus, et c’est là son génie, n’élabore pas, ne nomme rien de précis, et ne les dénonce pas lui-même, il ne les regarde même pas ( on peut en dire tellement dans un regard) et leur laisse maintenant le temps de la réflexion… d’examiner eux-mêmes leur conscience… de découvrir leur hypocrisie et d’en tirer les conséquences…

( il est d’ailleurs intéressant de noter que beaucoup des commentateurs d’antan ont imaginé que Jésus avait écrit une liste de péchés sur le sol ! Preuve qu’eux, ils n’étaient pas si malins que ça)

Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.

La fougue de l’homme jeune qui lui-même a du mal à gérer sa sexualité…l’empêche d’avoir la lucidité et la sagesse des plus âgés qui partiront les premiers…

Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »

Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Maintenant qu’ils sont tous partis, et qu’elle n’est plus terrifiée, ni non plus soumise aux regards désapprobateurs ou haineux de qui que ce soit, Jésus lui la regarde et s’adresse à elle avec respect ayant la délicatesse de ni l’accuser ni lui demander si elle est vraiment coupable…Elle redevient une personne à part entière et retrouve sa dignité…

Viens finalement cette phrase finale avec le « désormais ne pêche plus » sur lequel plus d’un prédicateur s’est fait le devoir d’insister lourdement pour noter que oui que cette femme est coupable, oui l’adultère est un péché, et que non Jésus ne l’approuve pas et que s’il ne l’a pas condamnée, il lui dit bien de ne plus recommencer… essayant d’enlever aux paroles de Jésus ce qu’elles avaient de choquantes et de tolérantes face à une femme dite de mauvaise vie…

* * *

Ce que J’en retiens…

Cet épisode me réjouit profondément et en le relisant de près, je me demande si encore aujourd’hui, après le me#too contre lequel tant de gens bien pensants s’insurgent maintenant, on se rend compte à quelle point cette scène est avant-gardiste pour ne pas dire révolutionnaire quant à la défense des femmes et surtout à la contestation du droit de les condamner des hommes alors qu’eux-mêmes sont certainement coupables d’enfreindre ou d’avoir enfreint les interdictions sur l’adultère… Une dénonciation avant l’heure encore une fois de l’hypocrisie des hommes religieux dont la révélation des frasques sexuelles, font périodiquement la Une des journaux..

De plus, en ne condamnant pas la femme adultère, qui restera à toujours anonyme, Jésus redonne leur dignité à toutes les femmes traînées dans la boue, humiliées publiquement dans le monde et /ou pire, condamnées à mort par des tribunaux d’hommes injustes et hypocrites.

Malheureusement, cet aspect là de la défense des femmes et de la condamnation des hommes, n’a pas été souvent au centre des commentaires et sermons sur ce texte : on a préféré car moins dangereux et moins subversif, d’insister sur le pardon en général, s’intéressant plutôt aux aspects de la loi juive sur la question de l’adultère, proposant des scénarios sur ce qu’avaient pu être les circonstances de ce flagrant délit et essayant de savoir si la femme était mariée ou pas… En tout cas, les royaumes de la chrétienté à travers les siècles ne semblent pas en avoir tenu compte dans leur traitement des femmes….si on en croit toutes les chasses aux sorcières auxquels ecclésiastiques et autres manants se sont livrés …et continuent à le faire…

Heureusement, fort heureusement, que cette scène a été gardée et rapportée… à croire que l’Esprit Saint/ Paraclet/ a eu quelque chose à voir dans la rédaction et la compilation des textes évangéliques malgré toutes les controverses et interrogations qu’ils ont pu susciter…

Alors, une fois n’est pas coutume, je dis : Vive l’évangile de Jean !

NB. Pour aller plus loin, quelques articles qui examinent la question de l’omission puis de la réapparition de cette épisode dans l’évangile de Jean, ainsi que la rédaction du texte et ces différentes versions :

Knust, J., & Wasserman, T. (2010). Earth Accuses Earth: Tracing What Jesus Wrote on the Ground. The Harvard Theological Review, 103(4), 407–446. http://www.jstor.org/stable/40930895O’Day, G. R. (1992). John 7:53-8:11: A Study in Misreading. Journal of Biblical Literature, 111(4), 631–640. https://doi.org/10.2307/3267436
Deans, T. (2014). The Rhetoric of Jesus Writing in the Story of the Woman Accused of Adultery (John 7.53-8.11). College Composition and Communication, 65(3), 406–429. http://www.jstor.org/stable/43491482

C’est quoi le bonheur ?

Le 21 juillet 2025, Auvergne, lundi

De quoi a-t-on besoin pour apposer ce label si désiré à un moment de notre vie?

Le mot lui-même semble exagéré, hors de portée, 

un sommet inaccessible

Un terme tellement élevé qu’on n’ose l’employer

Mais voilà

hier 

Chez nous

Assis autour d’un verre 

Avec des hôtes arrivés un peu à l’imprévu 

En même temps que toujours attendus 

Je me suis dit,

Pouvoir offrir le lit et le couvert

A ceux qui nous sont devenus chers

A travers les péripéties de vie partagée

le bonheur, 

c’est ça

N;B; En plus, la journée s’est terminée en apothéose avec un de ces couchers de soleil qui a embrasé tout le ciel, après une averse bienvenue, trop beau pour le prendre en photo…La photo qui illustre ce blog est donc celle du lever de soleil du lendemain.

Le soleil se lève partout

le 18 juillet 2025

Le soleil se lève partout

Au-dessus de la ville de Medellin, en Colombie , une ville de plus de 3 millions d’habitants, la ville de l’éternel printemps comme on l’appelait à une époque,

et il se lève aussi aux abords d’une petite ville de la Virginie de 7000 habitants aux USA

Il se lève même pour une petite commune de l’Auvergne de 159 habitants en France

Non, pas à la même heure ,

mais le même soleil,

la même planète

pour tous Tes enfants

( dans ces lieux là, en particulier, ce sont aussi les miens)

Prends soin d’eux !

qu’ils se souviennent qu’ils appartiennent tous à la même famille

Toi qui fais lever le soleil, ton soleil, sur les bons et les mauvais et qui fais tomber, la pluie, ta pluie sur les justes et les injustes…

Enseigne les à s’aimer …

« Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »

Pas évident du tout

Plus facile de s’extasier devant les levers de soleil

que ce qu’il y a en dessous..

PS: oups, j’ai oublié le Japon…mais désolé pas de photo de lever de soleil cette année…d’ailleurs à cette heure-ci, ils sont en train de se coucher…

On chante faux tous les matins

le 3 juillet 2025, Auvergne

Tous les matins, on chante faux

J’ai toujours un peu chanté faux mais lui, il chantait plutôt juste

Par contre tous les deux comme les jeunes de notre époque, on a gratté un peu la guitare en chantant les airs de Bob Dylan ou de Jacques Brel, selon…

Maintenant, on chante faux tous les deux

et on ne se souvient plus de certains mots

quelquefois, moi je me rappelle un début de phrase et lui la fin

d’autres, on sèche tous les deux

mais plus déroutant encore

des bribes nous viennent à l’esprit dans une langue

et le reste dans une autre..

de quoi nous faire

pouffer de rire

( comme ce sont des cantiques et que certains ont été traduits alors, ça fait 3 langues au moins à gérer….mais lui, il triche quand la mémoire nous fait défaut… le smartphone est toujours à la portée de sa main pour trouver le reste des mots.)

Le soleil se lève tous les matins

et nous aussi

surpris

d’être encore en vie

de quoi rendre grâce et exprimer toute notre reconnaissance

même si

c’est en chantant faux !

Juillet ici et ailleurs

Ier juillet 2025 Auvergne

Nouveau mois,

Pourquoi ce passage si artificiel d’un mois à l’autre, ce changement de nom dans l’en-tête de la date provoque-t-il en moi cet étrange émoi comme s’il représentait une page vierge qu’on attend de remplir, un destin suspendu où tout est encore possible?

Pourtant, juillet ne signifie rien pour moi de particulier maintenant…

Même si je sais ce que juillet signifie ici en France : vacances, soleil, été , plage, bronzage, ce temps béni dont on rêve toute l’année  et où nous est promis sinon le bonheur, tout au moins un répit dans la course folle de la vie au travail et des tâches quotidiennes répétitives

Tout ça l’a été pendant des années pour moi aussi et quand j’ai quitté la France pour aller vivre ailleurs je me suis demandée comment pouvait-on vivre sans ce rythme si réparateur des grandes vacances, les fameux congés payés autour desquels s’est développé toute une culture  florissante faisant vivre une population qui voit ses revenus monter en flèche dès que le soleil se pointe et arrivent les premiers vacanciers. L’industrie du tourisme paraît-il engrange des revenus conséquents et participe à la bonne santé de l’économie nationale.

( comme quoi, on peut créer des emplois sans que ce soit en produisant des armes! C’est beaucoup mieux de le faire en offrant du repos et du bien-être à la population…)

***

Ce qui m’a fait perdre ce rythme bienheureux c’est d’abord quand je suis allée aux États Unis où l’idée de partir 3 semaines en vacances de suite était et est toujours impensable ( une semaine peut-être ou un weekend prolongé…)

Mais ce qui a fini par m’achever a été certainement d’aller vivre dans l’hémisphère sud ( en Argentine en l’occurrence) où les saisons sont sens dessus dessous : quand j’ai vu que l’été commençait au mois de novembre et qu’au mois de juillet c’était l’hiver, alors j’ai carrément perdu mes points de repères….

Et puis je ne les ai certainement pas retrouvés quand je suis allée vivre près de l’équateur ( en Colombie) pendant des années où là il n’y avait plus de saisons du tout, pas d’arbres qui perdaient leurs feuilles en automne, pas de neige en hiver, pas de renaissance de la nature au printemps mais par contre où les orchidées fleurissaient toute l’année et les fruits tropicaux abondaient délicieusement (pas hors de prix et insipides comme dans les super marches ici)  La température dépendait de l’altitude à laquelle on se trouvait : tropicale et suffocante au pied de la montagne et froide à se faire geler la nuit tout en haut…

(Il y a quand même vaguement deux saisons, l’été et l’hiver : l’été est toujours plus sec et un peu plus chaud)

Quant aux grandes vacances, dans le milieu dans lequel je me trouvais, on n’en avait jamais entendu parler: bien sûr on faisait la fête quand on le pouvait et quand il y avait des jours fériés, on prenait un car (au péril de sa vie d’ailleurs) et on allait piqueniquer : ça s’appelait un paseo

Et puis…

On est parti vivre en Afrique de l’Est pendant un certain temps ce qui n’a rien arrangé du tout…sauf que quand j’étais à Djibouti où il ne fait certainement jamais très frais, ayant été colonisés par des français, tout le monde savait ce qu’étaient les vacances ( quand tous les français partaient)

Bref…

On est le premier juillet et la France est en alerte canicule, tout le monde ou presque s’apprête a partir en vacances et moi je suis contente tout simplement

Parce qu’on commence un nouveau mois, que c’est l’été et qu’il ne fait pas froid

J’ai dû vieillir !

Coucher de soleil

Jeudi 26 juin, Auvergne

Le soleil se couche

Encore une fois 

comme tous les soirs d ailleurs 

Lundi mardi mercredi jeudi … 

peu Importe

Le rite est le même 

Le ciel rougit au loin 

Parfois 

une simple raie au fond de l’horizon 

D autres 

Le ciel entier est embrasé 

***

Puis une lumière commence à scintiller

sur le flanc de la montagne 

Et le premier lampadaire 

S’allume 

Le ciel lui reste bleu quelque temps 

des nuages traînent ici et là 

Il faudra encore attendre

Pour que l’obscurité descende

Et que les premières étoiles fassent leur apparition 

***

Bientôt 

petites et grandes

Pales ou brillantes

Elles recouvrent le ciel tout entier

Alors

Je tourne lentement la tête de tous côtés

Émerveillée de leur nombre prodigieux

Et de l’étendue immense de ce lieu

Ne pouvant même pas imaginer 

la distance infinie qui me sépare 

De ces êtres aussi réels que mystérieux

***

Cette planète la terre

L’Eden que Tu nous a offert

Il est encore là resplendissant de beauté 

Malgré nos velléités d’enfants trop gâtés 

destructeurs et ingrats

Frivoles et capricieux

***

Merci pour ta patience et ta fidélité 

Jésus et les élites sociales: l’ incompréhension

Du 18 -26 juin, 2025, Auvergne

Je suis vraiment de retour maintenant : c’est la saison des foins et paraît-il que cette année le fourrage est abondant et de bonne qualité. Je retrouve le rythme lent et campagnard de personnes éloignées de la vie active et je n’attends pas de visiteurs…je peux souffler et reprendre cette étude.

Par contre, lui Jésus, il est en pleine polémique…

Jean 7 : 25-52

Les interrogations continuent

Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?

Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?

Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. 

La foule de toute évidence ne sait sur quel pied danser…est-ce lui le Christ, le messie ou pas lui ? Ils cherchent donc conseil auprès des experts pour se faire une opinion et l’attitude de ces derniers les jette dans une plus grande confusion : rien d’étonnant dans tout cela, des réactions tout à fait normales d’autant plus qu’on trouve les mêmes schéma aujourd’hui dans notre société sauf que les experts que l’on consulte sont sur les plateaux télé ou les réseaux sociaux…

Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.

Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »

On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

Jésus change de lieu et il n’est plus dehors s’adressant à une foule quelconque mais dans un lieu officiel le temple, ses auditeurs, il faut s’y attendre incluent donc des spécialistes de la loi auxquels il s’adresse directement et auprès desquels il continue de défendre sa vocation d’envoyé de Dieu sans donner pour autant des éclaircissements.

Jésus accusé de populisme ?

Dans la foule beaucoup crurent en lui, et ils disaient : « Le Christ, quand il viendra, accomplira-t-il plus de signes que celui-ci n’en a fait ? »

Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter.

Réaction de nouveau des uns et des autres et comme justement la foule risque de le suivre, l’urgence de le faire taire se fait plus pressante pour les dirigeants politiques et religieux qui se préoccupent de l’engouement pour sa personne

Jésus déclara : « Pour un peu de temps encore, je suis avec vous ; puis je m’en vais auprès de Celui qui m’a envoyé.

Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je suis, vous ne pouvez pas venir. »

Les Juifs se dirent alors entre eux : « Où va-t-il bien partir pour que nous ne le trouvions pas ? Va-t-il partir chez les nôtres dispersés dans le monde grec, afin d’instruire les Grecs ?

Que signifie cette parole qu’il a dite : “Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, et là où je suis, vous ne pouvez pas venir” ?

Le malentendu se manifeste de nouveau entre les experts de la loi et Jésus qui parle d’une manière énigmatique cherchant à les confondre plutôt qu’à les éclairer semble-t-il, ce qui fait que leur interprétation qui prend les paroles de Jésus au pied de la lettre est tout à fait plausible : en mentionnant l’existence de cette diaspora juive que Jésus irait peut-être rejoindre et qui vient souvent à Jérusalem pour les fêtes, le rédacteur du texte donne un socle d’historicité inattendu à cet épisode en situant la source nécessairement, me semble-t-il, avant la destruction de Jérusalem en 70

Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive,

celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »

En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.

Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »

Maintenant on a une indication de temps sans préciser le lieu, où l’on entend Jésus qui laissant de côté la polémique sur sa légitimité, fait cette magnifique offre d’eau vive qu’il est venu apporter pour étancher notre soif et dont il est la source. D’ailleurs la foule répond avec enthousiasme le déclarant être le prophète annoncé …(Élie, le messie?) mais non sans que l’évangéliste se voie auparavant dans l’obligation de nous expliquer la signification de ses paroles, interrompant l’épisode raconté, montrant bien la distance dans le temps de la susdite déclaration et l’explication de l’évangéliste ( personnellement, je trouve que c’est un peu dommage mais bon… )

Cependant la polémique repart de plus belle avec cette opposition entre la foule crédule et facilement séduite et convaincue selon les autorités religieuses lesquelles continuent à vouloir le faire arrêter

D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ?

L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »

C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.

Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.

Ici entre en jeu, un nouveau groupe de personnes, ceux qui sont chargés de faire exécuter les ordres des autorités ( les gardes, soit la police) appartenant certainement socialement parlant au peuple et qui hésitent à exécuter les ordres de leurs supérieurs…ce qui est vraiment intéressant

(en tout cas ça me rappelle de l’histoire de ces quelques policiers qui n’ont pas voulu participé dans la trop fameuse rafle du Vélodrome d’hiver en 1942 pour arrêter les juifs pour montrer qu’on n’est pas toujours obligé d’obéir aux ordres de ses supérieurs…évidemment il n’ en a pas eu des masses…mais pour Jésus, il semble que cette fois-là, ça a été la majorité)

Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »

Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »

Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?

Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?

Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »

On a vraiment maintenant une mise en évidence de la stratification de la société de l’époque et de comment l’opinion que ses interlocuteurs ont de Jésus dépend étroitement de la place qu’ils occupent sur l’échelle sociale : les réflexions des chefs du peuple témoignent d’un profond mépris de classe envers le peuple qu’ils considèrent ignare notant bien qu’aucun de leur milieu n’aurait été assez bête pour croire en Jésus…

Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit :

« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »

Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »

Puis ils s’en allèrent chacun chez soi. Réapparaît Nicodème le seul qui appartienne à leur classe sociale et qui ne soit pas hostile à Jésus-Christ : on l’avait presque oub, intrigué par lié, lui qui était venu voir Jésus intrigué par ses déclarations.

Ce que j’en retiens…

Ce qui me frappe vraiment ici, et je ne m’attendais pas à le voir affleurer dans un document si « théologique » que l’évangile de Jean, est une description de la stratification sociale qui met en évidence comment le milieu social auquel on appartient joue un rôle dans nos réactions quand on est confronté à quelqu’un comme Jésus. Le mépris flagrant pour les foules et aussi les reproches faits aux gardes, ces derniers eux-mêmes appartenant à une classe inférieure, de la part des élites est l’argument numéro un qu’ils utilisent pour discréditer Jésus car personne n’appartenant à leur classe sociale ne croie en lui sauf Nicodème …Je ne l’avais jamais autant remarqué.

(un stratagème utilisé encore aujourd’hui pour disqualifier l’opinion de certains groupes d’électeurs envers un leader politique que l’on désapprouve… ces réactions seraient très intéressantes à examiner à la lumière des théories de Bourdieu sur Langage et pouvoir politique)

Et puis comme il arrive souvent dans cet évangile, au milieu d’une polémique musclée suscitée en grande partie par des questions de lutte de pouvoir, on a cette offre extraordinaire d’une eau vive si généreuse que celui qui la reçoit, nous dit Jésus « de son cœur couleront des sources d’eau vives » …

On est rappelé au fait que la mission de Jésus n’est pas de passer son temps à s’engager dans des querelles théologiques stériles avec les experts de la loi, mais elle est d’annoncer une bonne nouvelle de la part de Dieu, « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » peut-on lire un peu plus haut dans ce même évangile.

Mais pour la recevoir, cette eau vive, encore faudrait-il avoir soif…. et si on est en haut de l’échelle où tous nos désirs peuvent être comblés, comment pourrait-on avoir soif ?

A moins de s’appeler Nicodème, l’exception qui confirme la règle…

Des saintes féministes avant l’heure?

Le 23 juin, Auvergne, 2025

C’est vraiment l’été: le thermomètre est monté au-dessus de 30 et on parle de canicule… Alors vive les villages auvergnats situés au flanc des montagnes où la  température baisse au moins à 20 ° pendant la nuit et vive les vieilles maisons aux murs de pisé qui conservent la fraîcheur mieux que n’importe quelle clim dernier modèle…

***

Intriguée par ces saints qui apparaissent tous les jours sur le site catholique des textes liturgiques du jour, je me suis mise à lire les courts extraits de leur vie pour savoir de qui il s’agissait … et j’ai découvert qu’il y en avait toute une ribambelle car sont listés non seulement les saints et saintes canonisés en bonne et dû forme mais aussi un grand nombre de bienheureux et bienheureuses qui eux ne bénéficient pas du label prestigieux de sainteté… mais quand même…ont leur nom inscrit sur les registres.

Il se trouve que la plupart de ces bienheureux et bienheureuses sont des martyrs ( car parait-il le martyre vous garantit l’entrée directe au paradis sans passer par la case purgatoire)… mais ne sont pas pour autant ces martyrs bien connus que l’on voyait sur de nombreuses illustrations, les yeux tournés vers le ciel entourés de bêtes sauvages prêtes à les déchiqueter sous le regard cruel de spectateurs avides de sang dans les arènes de l’empire romain  ( illustrations censées susciter l’admiration auprès des enfants du catéchisme pour les inciter a être des chrétiens plus fervents eux qui n’étaient pas persécutés?)  En fait, il y en a bien d’autres dont les dates et les noms évoquent d’autres périodes de l’histoire mouvementée du christianisme.

Les guerres de religion en Europe en ont produit toute une flopée….   et tous ces noms anglais que j’étais surprise de trouver font allusion aux victimes catholiques tuées pendant l’époque de Cromwell et d’Elizabeth Ier ( ceux protestants tués pendant l’époque de la très sanglante reine Catholique surnommée « Bloody Mary », évidemment ne sont pas sur la liste… il y a quand même des limites à l’œcuménisme…)

Il y a aussi les noms des victimes du régime de la Terreur pendant la révolution française et d’autres noms de martyrs plus proches, ceux victimes des camps de concentration pendant la deuxième guerre mondiale;

Par contre j’ai vu avec satisfaction que l’ on commençait à reconnaître ces martyrs qui ne sont pas d’origine européenne, comme des prêtres tués pendant la période trouble de la révolution mexicaine (1910-1920°) d’autres plus lointains dans le temps et l’espace de martyrs japonais à Nagasaki au 18ème siècle et même des personnes du Congo qui ont été ajoutées récemment… Comme j’ai parlé œcuménisme plus haut, il faut noter que des travailleurs égyptiens coptes assassinés en 2015 en Syrie par des djihadistes ont été  aussi ajoutés à la liste.

Mais ce qui m’a interpellé dans la liste d’aujourd’hui, c’était ces deux femmes, pas martyres elles, l’une anglaise,  fille de roi… carrément canonisée et l’autre belge, bienheureuse, qui selon l’explication, avaient imposé à leurs maris ( car on les avait forcées à se marier) la continence!  En d’autres termes elles avaient refusé d’avoir des rapports sexuels avec eux!  Étonnant en l’an 679 et 1213 que des femmes aient une telle audace quand dans le mariage, le corps de la femme devenait la propriété  incontestée de leur mari!

( deux des 3 maris, l’une s’étant retrouvée veuve, semble-t-il avaient accepté de bon gré mais quand l’autre avait refusé, elle l’avait quitté  https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/fbb3ac23-e2a7-41a2-b813-d7011e1a4db6; https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/ce7a086d-6b7e-4af2-81d2-e060afacf302

Alors je me suis dit que quand aujourd`hui on crie au lèse majesté quand les femmes insistent sur l’importance du consentement dans les rapports sexuels revendiquant leur droit de refus , ces deux femmes, saintes ou bienheureuses, font vraiment figure de pionnières !

Pourquoi n’en ferait-on pas après tout des patronnes du mouvement #MeToo ! 

Silence

Le jeudi 19 juin, Auvergne

Le ruisseau coule encore 

Les vaches paissent

Les chèvres lèvent la tête

Le chemin serpente 

***

Tout est là à sa place

Rien n’a bougé,

Même calme, même tranquillité 

***

Le soir commence à tomber

Je sors pour laisser le silence m’envelopper 

Le ciel rougit à l’horizon

Un lampadaire solitaire s’allume à côté 

***

Après le bouillonnement des jours passés

Dans le bruit et le tumulte de villes pleines à craquer

Ce silence qui recouvre le village tout entier

Ne finit pas de m’étonner

***

(Pour ce don inespéré, merci)