vendredi 14 novembre Reston, Va
De l’avion, les nuages semblent toujours irréels,
ils flottent comme dans les rêves …
(Même si l’avion aujourd’hui a mauvaise réputation, ça reste quand même une invention extraordinaire …et cette fois-ci grâce au locataire de la Maison Blanche et sa mauvaise réputation l’avion était à moitié vide ou plein selon…de quoi s’étirer en classe économie, donc beaucoup moins fatigant que d’habitude)
Mais aujourd’hui, le ciel est bleu et il n’y a pratiquement pas de nuages…
Par contre dans le bois avoisinant aux arbres s’accrochent encore des feuilles rousses derniers témoins de l’automne
Ce matin le froid sec est annonciateur de l’hiver
Des ouvriers coupent un arbre et comme par hasard, ils parlent tous en espagnol…
Ça, ça ne change pas, toujours les mêmes qui travaillent
et pour l’instant ceux-là ont pu échappé aux rafles
(On est dans la banlieue de la Virginie qui vient d’élire une gouverneure démocrate, donc théoriquement, ils devraient être plus en sécurité)
J’échange quelques mots avec eux en passant sans m’attarder : on se souhaite une bonne journée…
Les enfants à l’arrêt du car scolaire ont grandi …au cocktail habituel s’est ajouté un enfant asiatique ( japonais? Non, coréen rectifie mon petit-fils)
C’est toujours le même cri d’avertissement quand arrive le car: tout le monde se précipite pour ramasser son cartable laissé sur le sol pour mieux jouer.
Je n’ai pas envie de regarder les chaînes d’actualités ici … je ne suis pas prête
mais je sais que de l’autre côté de l’Atlantique on a commémoré les attentats du Bataclan…
On les a vécus ici en direct il y a dix ans à travers les messages affolés d’amis qui étaient dans le quartier avant de voir les reportages
À des milliers de km on a prié de toutes nos forces…
De belles commémorations se sont déroulées…mais je n’ai pas regardé non plus,
seuls le recueillement et le silence me semblent respecter la douleur des victimes et de leurs familles,
Les mots sont superflus et évidemment les déclarations de la classe politique m’agacent
Les supermarchés des deux côtés de l’Atlantique se ressemblent …sauf qu’on n’a pas besoin de pièce pour prendre un chariot, que tout est vraiment en anglais et pas qu’à moitié pour attirer le client …. et les prix affichés ne sont pas les vrais prix car quand on arrive en caisse, la TVA est ajoutée après coup, calculée selon la localité et les produits achetés…ce qui est trompeur et bien sûr énervant !
En tout cas, le soleil est le même
Et même
si les nuages y sont éphémères
contempler le coin de cette planète malmenée mais tellement belle ,
me rassure et me réconforte
Merci de l’avoir imaginée!
