Heureux qui comme Ulysse…
le 11 avril, Auvergne
Des vieux chaussons bien chauds
pour mes pieds froids,
au sortir du lit
une tasse fêlée mais qui ne fuit pas encore
pour le café du matin,
un pull oublié dans une armoire
qui tient chaud au corps
***
des escaliers pour monter à l’étage,
des livres que j’aurais dû lire
mais n’ai pas encore terminé
le timbre de la vieille horloge remise en marche
qui sonne les heures ponctuellement
mais les demies
n’importe comment
***
Les marches lentes au rythme de mes pensées sur les chemins écartés
entourés de prés verts en pleine floraison
la tranquillité des vaches et l’indifférence des moutons
avec au-dessus les nuages nonchalants et vaporeux
couronnant le tout
***
Je m’arrête pour écouter le silence et m’en mettre plein les yeux
je respire longuement et profondément
* * *
Mais je dois avouer aussi ( à ma honte ?) après quelques jours de privation , être reconnecté à ce monde virtuel où s’agite le reste de la planète ( et mes proches) est aussi un plaisir retrouvé…
photo: le mur devant la maison, Haute Loire