le 22 février, 2025 banlieue de Washington
Par les temps qui courent, je me retrouve devant ce passage de la Genèse qui sonne tellement juste
L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.
L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur.
Je ne suis pas l’Éternel, et je ne sais pas si on peut prêter à Dieu des sentiments humains, mais cette réflexion que l’on trouve dans le livre de Genèse, me fait hocher la tête : il y a tellement de moments dans l’histoire de l’humanité où le mal semble s’emparer de peuples entiers que je ne suis pas surprise de voir exprimer ces mots de regrets.
Pourtant tout avait bien commencé et après un chapitre magnifique sur la création du monde, qui finit par le joyau de cette création celle de l’être humain « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme »et où l’artiste contemple son œuvre avec satisfaction « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon », on en arrive à ce regret terrible…
Mais tout compte fait, le Dieu de la Bible n’est pas le seul à exprimer des regrets face à ses créations et découvertes, le plus célèbre d’entre eux étant Einstein que l’on considère, faussement d’ailleurs, comme le père de la bombe atomique, ou encore Alfred Nobel, l’inventeur de la dynamite qui léguera sa fortune pour la création, entre autres d’un prix pour la promotion de la paix … (quoiqu’il soit débattu si vraiment c’était parce-qu’il avait des remords d’avoir gagné sa vie dans l’armement https://www.nobelprize.org/alfred-nobel/alfred-nobels-thoughts-about-war-and-peace/)
Et puis il y a surtout ce fameux Frankenstein, qui continue à peupler nos imagination ayant donné lieu à de nombreux films d’horreur. En fait le monstre en question porte le nom du jeune scientifique dans le roman de Sheilly (1818), , dont le sous titre « le moderne Prométhée » a de quoi nous faire réfléchir à une époque où avec les avancées de la néonatologie et du « bébé éprouvette », on se trouve face à des enjeux éthiques énormes et des risques multiples . Et pour en revenir à Einstein, son avertissement : « Il est devenu terriblement évident que notre technologie a dépassé notre humanité » prend maintenant tout son sens.
En tout cas il est très clair ( et rassurant à la fois) de lire que l’intention du Dieu de la Genèse n’était pas de créer un monstre : « il vit que tout cela était bon » et que malgré les nombreux dérapages de l’humain après, si on suit le cours de l’histoire racontée plus haut , les regrets de Dieu sont tempérés par la reconnaissance qu’il existait parmi tous ces malotrus, un homme juste, le fameux Noé qui sera sauvé de la destruction grâce à l’arche que Dieu lui demanda de construire pour que lui et les siens survivent le déluge à venir.
Déluge à venir ou pas, l’image du Dieu de bonté , tatouée au cœur de l’humain, ne pourra jamais être effacée…
Heureusement!
N.B pour aller plus loin l’histoire raconte ensuite qu’une fois le déluge terminé, l’arc-en-ciel, sera le signe de la promesse que Dieu fait de ne plus jamais vouloir détruire toute la terre…( mais c’est nous qui nous nous en chargeons..) L’histoire se trouve dans le chapitre 6 du livre de la Genèse…