Escale au paradis

le 5 août, Colombie, Palomino, Guajira

On est arrivé au Paradis

C’est ce que je me suis dit quand je suis sortie du petit bungalow où on a dormi hier soir après un long voyage de 24 heures, ( deux pays, trois avions, et deux heures de route)

Je me suis demandée hier à un moment donné où on allait, quand à la tombée de la nuit on traversait ces villages, où de chaque côté de la route, il y avait des magasins éclairés, épiceries où l’on trouvait de tout (ferretería disaient certains) des stands vendant quelques produits comestibles aux routiers de passage mais aussi des restaurants rudimentaires avec des chaises et tables dehors et où on pouvait entendre souvent de la musique à fond au son de laquelle un ou deux couples dansaient ( veredas est le mot en espagnol qu’on utilise pour qualifier ces villages).

Pourtant, dire que j’étais dépaysé n’était pas le cas, car ces lieux avec leurs sons et leurs odeurs et surtout le parler et l’allure des gens, c’était bien la Colombie où j’avais vécu pendant longtemps et j’étais contente de me retrouver.

Le décor, car ça a l’air bien d’être un décor quand tout paraît irréel, avec les palmiers à noix de coco, la mer, la plage, les buissons en fleurs, les cris des oiseaux tropicaux, m’a donné le sentiment d’être arrivée dans un monde de rêve, un paysage de carte postale comme on en voit dans les films où à la télévision.

Alors quand je pense à tout ce qu’il y a eu avant de moments d’incertitude, d’angoisses à demie exprimées, de motivation confuse dans la planification de ce voyage organisé en dehors de toutes les normes, je me dis que le parcours pour arriver au paradis est semé d’embûches . On ne peut pas faire l’expérience extraordinaire de la beauté d’un autre monde si on ne prend pas le risque de partir dans l’inconnu et d’oser rêver.

N’est-ce pas ce qu’on appelle faire le pari de la foi ?

(Après-demain, une autre aventure, celle-là plus périlleuse commencera mais aujourd’hui en attendant, on fait une escale au paradis)

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