le dimanche 13 août, Auvergne, au village
Une fois n’est pas coutume…
Non seulement la petite chapelle était ouverte, mais elle était pleine à craquer, avec des gens de tous les âges, des jeunes serrées les unes contre les autres assises au dernier rang sur le même banc et de nombreux enfants en bas âge aux bons soins de parents mais aussi de grands parents…
Peut-être le plus étonnant ont été les chants : tout à coup se sont élevées de belles voix joyeuses de ténors, de basses, d’altos des 4 coins de cette assemblée hétéroclite qui remplissaient ce lieu d’habitude si vide et généralement si triste car il est ouvert seulement au cours de l’année pour officier des enterrements…
( j’ai eu envie de me retourner plusieurs fois me demandant, mais qui chante aussi bien…)
Ce qui était magique c’est que ce n’était pas un concert dans une église comme on les offre pendant l’été pour attirer le client et mettre un peu de sacré dans la vie des vacanciers, aucune star, aucun nom de chanteur ni de concertiste connu, pas de musique d’accompagnement ( il n’y a pas de piano ni d’orgue dans cette chapelle) mais des voix anonymes qui s’unissaient pour louer Dieu simplement, sans prétention dans ce petit village…
En fait, c’était le jour de la fête patronale, même si on ne l’appelle plus ainsi, car il y a belle lurette que la vie des habitants du village a cessé de se centrer autour des fêtes religieuses…
Alors le reste…
qui avait déjà commencé la veille avec un Disco sur la place du village jusqu’à 4 heures du matin, les quelques stands de fête foraine ( pas assez de place pour avoir des auto-tamponneuses) une structure gonflante de toboggan pour les enfants, un repas au sanglier autour de longues tables avec des bancs … et l’indispensable buvette, très concourue comme toujours…On a eu même droit cette année aux feux d’artifices, supprimés l’année précédence pour cause de sécheresse et risque d’incendie…
Mais voilà, que convié ou pas, Dieu s’était invité au milieu de la fête…et comme par miracle, en ce dimanche précis , un chant de louange s’est élevé au milieu du village…
Comme quoi, au pays de la laïcité, Dieu fait de la résistance…