Le 28 mars en Auvergne
Silence…
quand je passe la porte le soir pour fermer le volet : je me tiens quelques minutes là sans bouger pour l’écouter,
après le bruit de la nuit à Paris avec les sirènes intermittentes de voitures de police ou de pompiers et les interpellations de passants qui marchent à toute heure dans les rues…
je suis sidérée de n’entendre rien, et ce soir là même pas de chiens qui aboient !
je sors du jardin et regarde de chaque coté de la seule rue principale qui traverse le village : toutes les maisons ont les volets fermés, même pas un filet de lumière, ni le bruit étouffé de voix basses et encore moins d’une télé allumée…
Aucun son ne s’échappe des habitations
Personne dehors,
et dedans ?
Pourtant, ce n’est pas un village fantôme, ni déserté
simplement endormi,
chacun bien tapi en ses soirées encore fraîches…
pourquoi sortir quand on est si bien chez soi !
je suis arrivée dans un autre monde,
après ce long voyage
et maintenant
je respire,
Enfin !